Faire ou faire faire ?
Dossier par Pascal Sage, 439 mots
Serveurs, systèmes, charge de travail et composants applicatifs interviennent dans les performances des applicatifs réseaux. Ces critères doivent être pris en compte.
Faire soi-même l'étude et le travail d'optimisation des performances applicatives, des serveurs et des liens étendus, ou bien sous-traiter ? Rapidement, ce choix revient à lister les compétences nécessaires, puis à identifier et à repérer les équipes pouvant venir coopérer. Selon l'âge des applications, les talents nécessaires ne sont plus forcément réunis en interne. Il faut parfois faire appel aux prestataires.
Pour leur part, les opérateurs proposent des services réseaux managés de bout en bout, mais l'optimisation applicative n'est pas leur tasse de thé, estime Bruno Dambrun, directeur de Blue Coat Systems France : «L'opérateur retient la meilleure offre au vu des demandes répétitives des clients. Mais ce n'est pas toujours l'offre qui convient à tous.» Selon lui, en dépit de sa capacité à déployer largement des solutions antivirus ou pare-feu, l'opérateur ne déclenche pas forcément tous les tests et développements nécessaires.
Optimiser les temps de réponse
L'optimisation des temps de réponse est un travail sur mesure bien plus complexe qu'un établissement de liens étendus. L'intégrateur ou l'outsourceur peut effectuer les mesures, apposer et paramétrer des appliances afin de détecter la meilleure formule. Il faut néanmoins qu'il dispose d'une couverture ou de partenaires à chaque bout du réseau. C'est la raison pour laquelle un opérateur virtuel, comme Vanco, identifie avant tout les compétences pointues dispersées dans les petites sociétés d'ingénierie réseau. Ces petites structures sous-traitent à un intégrateur, voire à un opérateur, une partie de leur mission.
Supervision pour analyse
«Nous sommes fréquemment sollicités en cas de dysfonctionnement, pour intervenir en mode curatif», reconnaît Patrick Joubert, le directeur technique d'ITS Group, un spécialiste des infrastructures. La démarche de cette société de services consiste à mettre en place une solution de supervision de bout en bout pour mener une analyse fine, tenant compte d'indicateurs métiers, pas seulement d'indicateurs techniques. Cela exige la connaissance de toutes les briques et contraintes des applications en place : «Il faut repérer le point de contention, et donc comprendre préalablement la logique de l'application et l'urbanisation du système d'information», ajoute-t-il. A ce stade, ITS Group s'appuie volontiers sur des sondes portables ainsi que sur le logiciel Vantage de l'éditeur Compuware. Deux autres demandes sont exprimées par les entreprises : la recherche d'un tableau de bord et l'assistance à maîtrise d'ouvrage. Pour la première, ITS Group installe des robots afin de simuler des postes de travail actifs. Pour le seconde, une cellule d'architectes participe à une nouvelle conception de l'infrastructure. «Nous étions dans la démarche réactive encore en 2004, mais l'intégration s'effectue maintenant, en amont, dès les phases projets.»