Télécom Genève : les asiatiques dominent un show en train de changer

Dossier par Jean Pierre Blettner avec IDG News Service, 666 mots

Le salon Télécom Genève s'est tenu du 5 au 9 octobre. Réduit en taille, il est archi dominé par les asiatiques. La présence des pays africains est notable. Sur les stands, la tendance commence à être de présenter des produits virtuels sur des écrans.

Télécom Genève : les asiatiques dominent un show en train de changer Après un petit tour par Hong Kong en 2006, revoici le salon des télécoms à Genève. Il a emporté avec lui beaucoup de sociétés asiatiques au passage. Des signes montrent aussi que la manière dont certains exposants utilisent le salon est en train de changer.

Les stands de China Mobile, ZTE et Datang Telecom Group pèsent sur l'entrée, aux côtés de ceux de NTT DoCoMo et Fujitsu, tandis que les stands de Huawei Technologies et de Samsung Electronics font paraître celui de Cisco comme un nain. Ce dernier ayant plus de salles de réunion que de produits exposés.

« Il y a 10 mois, on nous a demandé de façon pressante d'annuler l'événement » admet Hamadoun Touré, secrétaire général de l'Union Internationale des télécoms, qui organise le salon. Un vent de pessimisme faisait craindre que le show n'attire ni exposants ni visiteurs, à l'heure où les entreprises taillent dans les budgets marketing et les budgets de déplacement à cause de la récession.

Alors que le salon est effectivement plus petit de façon notable que les précédentes éditions - il n'occupe que les Halls 2, 4 and 5 des sept halls du centre d'exposition de Palexpo exhibition center, avec des espaces entre les stands, Hamadoun Touré est satisfait. « C'est un bon salon malgré la crise, l'UIT attend 40 000 visiteurs cette année. En 2003, il en était venu 82 000 » retient-il.



Cette année, les pavillons nationaux occupent la moitié du salon. L'Arabie Saoudite possède le stand le plus important, suivi par ceux de l'Espagne et de la Russie. Si d'autres pays européens ont leur stand (dont la Belgique, la France et la Grande Bretagne), les plus nombreux et de loin, sont les pays africains ! On citera : Burundi, Egypte, Ghana, Kenya, Malawi, Nigeria, Rwanda, Tanzania et Ouganda.

Si Microsoft et IBM ont des stands, on les remarque à peine. Indéniablement, les stands les plus importants sont ceux des opérateurs et des équipementiers asiatiques, alors que les pays d'Europe de l'Ouest et les Etats Unis font profil bas.

On saluera la tactique de la Russie qui a mobilisé trois violonistes qui faisaient autant de bruit qu'une armée et dont l'effet fut amplifié lundi 5 octobre par les murs vidéos du stand.

ZTE a opté pour une voie plus traditionnelle, et présenté des vitrines remplies de téléphones mobiles, de modems et de stations de base cellulaires. Même chose chez NTT DoCoMo et Samsung, où on fait donc dans le sérieux.

Sur le stand de Cisco, il n'y a quasiment pas de produits à voir, à part l'un de ses systèmes de téléprésence, reliant le stand à d'autres systèmes de même type, en haute définition sur toute la planète. D'autres éléments des gammes de produits de Cisco sont présents via un autre écran, founi par la société du Massachusetts, Kaon Interactive. On peut voir et faire tourner des produits afin de les examiner sous différents angles. On peut même les mesurer ou les démonter.

Cisco s'est posé la question de sa participation au salon. « Il y a un an, il était difficile de dire combien de clients allaient faire le voyage pour Genève » reconnaît Suraj Shetty, vice président du marketing pour l'activité opérateurs de service. L'entreprise a cependant saisi cette occasion afin de voir comment « nous pouvions changer la manière d'entrer en contact avec les clients » continue-t-il.



C'est pourquoi le reste du stand est réservé à des salles de réunion. « Notre focus c'est de créer l'intimité avec le client » décrit-il.

Ciena, le spécialiste des réseaux Ethernet et fibre optique a adopté une approche similaire. Son stand n'est composé que de salles de réunion. Et comme Cisco, il préfère montrer ses produits de façon virtuelle plutôt que réelle. « Des graphiques par ordinateur, et des écrans tactiles sont plus efficaces dans ces cas. C'est la tendance » affirme le directeur technique Stephen Alexander.

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