Plus d'offres de Cloud publics que prévu, selon EMC

Dossier par Serge Leblal avec IDG News Service, 711 mots

A l'occasion d'EMC World, Joe Tucci, le PDG d'EMC, a pronostiqué que les clients auront très bientôt le choix entre des centaines de services de Cloud computing, et que le marché des nuages ne sera pas dominé par un petit groupe de fournisseurs.

Plus d'offres de Cloud publics que prévu, selon EMC A l'instar d'Amazon avec EC2 et S3, EMC développe sa propre offre de cloud public baptisée Atmos Online. Depuis mai 2009, cette dernière propose, en libre-service, du stockage et des capacités de serveurs en ligne. Mais EMC concentre la plupart de ses efforts à aider ses clients à construire des clouds privés qui pourront interagir avec des nuages publics. « Nous avons des dizaines de milliers de nuages privés et des centaines de nuages public », a déclaré Joe Tucci. Ce dernier précise que certains observateurs de l'industrie prédisent que le marché des clouds publics sera composé de seulement deux ou trois réseaux de nuages majeurs (Amazon, Google et Microsoft pour ne pas les citer), mais EMC a "une vision très différente du marché ... avec des datacenters internes pour les clouds privées et des centres de calcul externes, via des fournisseurs de services, pour les nuages publics, et ils vont travailler ensemble."

Atmo Online, le cloud public d'EMC se compose d'un service de stockage aujourd'hui parfaitement fonctionnel et d'une offre de serveurs, encore en phase de test. « Nous avons de vrais clients qui travaillent avec nos solutions, et nous peaufinons à présent nos offres commerciales », précise le dirigeant d'EMC. Ce dernier a fourni ses explications lors d'une séance de questions/réponse avec les journalistes présents à EMC World. Il n'a toutefois pas révélé grand-chose sur les projets d'EMC quant à la technologie Atmos Online, mais a déclaré que la compagnie allait s'appuyer sur des partenaires pour renforcer son offre de serveurs. EMC est évidemment une entreprise de stockage, mais Joe Tucci précise qu'« il y a très peu d'applications où vous avez seulement besoin de stockage. La plupart [des entreprises, ndlr] ont à la fois besoin de capacités de stockage et de calcul ».

Photo : Joe Tucci, Directeur Général d'EMC Crédits photo : EMC


Pour la partie serveur poursuit-il, « je préfère le faire avec nos partenaires. Je ne veux pas entrer en concurrence avec ces derniers. Je préfère travailler avec des fournisseurs de services qui possèdent ces ressources. » Joe Tucci explique encore que le groupe et ses partenaires finiront par offrir des services cloud plus complets que ceux d'Amazon car nous « pouvons supporter toutes les charges de travail existantes dans les environnements virtualisés». EMC, rappelons-le, est propriétaire de VMware, qui propose une plate-forme de virtualisation très souvent décrite comme un nouveau type de système d'exploitation pour les réseaux de clouds. Et selon le CEO d'EMC, ces derniers s'appuieront presque exclusivement sur les systèmes x86, qui sont virtualisés par VMware, plutôt que sur les plates-formes Unix ou Mainframe. Avec les derniers processeurs x86 d'Intel pour serveurs, les Xeon 7500, « sur une seule machine, vous pouvez travailler avec un maximum de 1 To de mémoire vive par socket. (...) et avec huit sockets vous obtenez jusqu'à 8 To de mémoire. Ces processeurs sont incroyablement puissants ».

Les serveurs UCS (Unified Computing System) de Cisco, et d'autres technologies seront également essentiels à la construction de clouds privés, poursuit-il. « Si vous cherchez tous les éléments pour construire un cloud privé, EMC ne pourra pas tous vous les fournir. Nous ne fabriquons pas de serveurs. Nous ne construisons pas de solutions réseau ».

Il est par contre resté intraitable sur les questions de sécurité en spécifiant, « nous devons avoir le même niveau d'exigence de protection dans le monde virtuel que dans l'univers physique ».

Sur un autre sujet, Joe Tucci a expliqué comment une évolution vers un stockage centralisé accélérera l'évolution à venir d'un bureau rigide vers une expérience informatique personnelle mobile. Avec des informations stockées de manière centralisées, peut-être dans un service cloud, les utilisateurs seront libres de choisir le dispositif le mieux adapté à leur environnement. Certains voudront un iPad et un smartphone, d'autres pourront choisir un ordinateur portable et un téléphone mobile. « Je pense que le concept d'un ordinateur personnel va radicalement changé. Évidemment, tout va être beaucoup plus mobile. Et il y aura toutes sortes de combinaisons. Je regarde par ici, et il y a un nombre étonnant d'entre vous qui ont des ordinateurs, avec un smartphone juste à côté. »

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