Olivier Huart
Directeur général de BT France
Interview : Olivier Huart, ancien directeur général de Cegetel, nous dévoile la mission qui lui a été confiée à la tête de BT France.
:Qu'est ce qui vous a attiré chez BT ?
A la suite de la fusion 9 télécom/Cegetel, j'étais relativement disponible en cette fin d'été.
J'ai rencontré alors beaucoup de personnalités du domaine des télécommunications Européennes. Les opportunités sont venues d'elles-mêmes. Le projet de BT m'a beaucoup plus. Il ressemble en partie au projet qui m'avait été confié chez Cegetel. En effet, nous avons transformé Cegetel pour en faire un acteur de premier rang. Nous sommes alors devenus désirables. BT France est un acteur qui, sous l'égide d'Olivier Campenon, s'est bien redressé. L'opérateur est une référence en France sur les services aux entreprises. Le contexte est unique. BT est quasi le seul à marier les offres télécoms et systèmes d'information. C'est un cocktail magique ! BT France s'est bien repositionné mais les ambitions du groupe sont bien plus hautes. Nous sommes dorénavant prêts à passer au braquet supérieur.
Quelle est votre mission ?
L'ambition de BT est de devenir un acteur majeur. Nous devons faire croître significativement le volume d'affaires en France. Notre objectif est de le multiplier par trois (ndlr : actuel de 165 millions d'euros). Nous allons l'atteindre par croissance interne et externe. Cela passera par des partenariats et des acquisitions sur le marché des services aux entreprises. Nous allons donc étudier des rachats dans le domaine des télécoms, du conseil et de l'intégration. C'est une ambition très forte de BT. J'ai toute la latitude possible pour proposer d'éventuels rachats au groupe.
Nous n'allons toutefois pas nous diversifier. La stratégie doit être lisible et pérenne. Hors de question donc de faire des allers/retours. Les métiers de BT tournent autour de l'opérateur grand public au Royaume-Uni, de la vente en gros et des services globaux aux entreprises. Sur ce dernier segment, nous visons uniquement les grands comptes. Ils réclament des services « aux petits oignons ». Nous n'allons pas nous en écarter. Si leurs besoins passent par des services mixtes fixes-mobiles nous deviendrons peut-être MVNO !
Comment voyez vous l'avenir de Neuf Cegetel ?
Je n'y exerce plus de responsabilités depuis le 22 août dernier, date de l'approbation officielle de la fusion. J'ai gardé toutefois des contacts personnels. J'estime qu'une intégration de ce genre est très compliquée. Elle nécessite un travail de longue haleine. Je pense que l'équipe retenue par Jacques Veyrat saura s'en sortir.
En ce qui nous concerne, Neuf Cegetel est un partenaire significatif de BT. Nous continuons notre coopération.