Vulcania : le réseau local monte en puissance et baisse en coût
Le parc d'attraction Vulcania est consacré à la vulcanologie et aux manifestations de la « vie » de notre planète. Son réseau local passe au 1 Gbit/s jusqu'au poste de travail, transporte la vidéo et bientôt de la voix sur IP. En attendant l'arrivée du wifi à haute dose pour la mobilité téléphonique.
Le centre d'attraction Vulcania possédait un réseau construit sur des matériels du canadien Nortel Networks vieillissants, à des vitesses de 10/100 Mbit/s, et fort coûteux en maintenance. Le coût annuel de maintenance atteignait 30 000 € pour l'installation notamment à cause d'un Passport 8600, un routeur commutateur ultra redondant. Ces équipements ne répondaient plus aux nouvelles exigences du parc, qui assume désormais clairement sa dimension de parc d'attractions. Une rénovation par étapes Reste que « Nos moyens sont limités et nous avons procédé par étape pour refondre nos infrastructures, décrit Thierry Olivier, responsable informatique de Vulcania. En 2006, la priorité a été donnée aux serveurs. En 2007-2008, ce sont les éléments actifs du réseau qui ont été changés. Un huitième sous-répartiteur a été aussi ajouté pour gérer spécifiquement la scénographie, chaque répartiteur « arrosant » une partie du parc ou l'une de ses fonctions pour les relier à la salle des serveurs en central. Enfin, sur le prochain exercice budgétaire 2009, la priorité sera donnée au déploiement de la téléphonie sur IP, qu'elle soit filaire ou en wifi, en lieu et place de l'actuel couple DECT et téléphone filaire analogique. Une simple mise à jour des équipements réseaux qui viennent d'être mis en service sera nécessaire dans cette optique. L'arrivée du 1 Gbit/s Pour cette migration de réseaux, Thierry Olivier explique « Nos motivations relevaient d'un calcul économique mais aussi d'exigences techniques comme la mise à disposition du 1 Gbit/s vers tous les postes de travail, ainsi que vers les 100 PC de diffusion vidéo, et la possibilité de passer à la téléphonie sur IP. » Après appel d'offres, c'est la SSII auvergnate Neyrial qui a remporté le contrat d'un montant global de 60 000 € en proposant du matériel du californien 3Com, soit 26 commutateurs Gigabit. « La garantie de trois ans nous économise la maintenance et nous rentabilisons donc l'investissement, sur ce seul chapitre, en 18 mois, se réjouit Thierry Olivier, qui ajoute : « le matériel de 3Com est nettement plus facile à administrer et plus fiable que nos anciens équipements ». Des contraintes spécifiques pour le Wifi Le réseau de Vulcania devait répondre à toute une série de contraintes et d'impératifs techniques ou réglementaires. Photo : Thierry Olivier, responsable informatique de Vulcania Pour commencer, le parc d'attraction est construit essentiellement en souterrain, en béton armé et en acier, ce qui entraîne de gros problèmes pour toutes les liaisons sans fil (DECT, en attendant la future téléphonie sur IP sur Wifi) pour lesquelles de multiples points d'accès sont nécessaires. Le réseau doit avant tout couvrir les besoins strictement internes : 100 postes bureautiques, 20 caisses enregistreuses (billetterie, boutiques et restaurants) et 100 postes de gestion de la scénographie et des attractions. Pour l'heure, seules les salles de séminaires sont connectées en Wi-Fi, ce qui représente 4 points d'accès seulement. "Le déploiement du Wifi pour la téléphonie sur IP sur mobile nécessitera une étude de couverture radio approfondie vu nos contraintes, anticipe le responsable informatique. Vers l'extérieur, l'ensemble du parc n'est relié à Internet que par un maigre lien SDSL à 2 Mbit/s (contre 512 kbit/s il y a encore peu). Ceci parce qu'aucun opérateur n'a accepté de fournir une solution plus puissante à cause de l'éloignement de Vulcania par rapport à Clermont-Ferrand. Un réseau local transportant la vidéo Grâce au nouveau réseau, un système de comptage des personnes présentes dans chaque partie du bâtiment principal a pu être installé en vidéo sur IP. Cette application était exigée par la Commission Départementale de Sécurité à cause de l'enterrement du site rendant difficile toute évacuation en urgence. Ce sont les caméras de la société Eurecam qui ont été installées. "Leur logiciel sait détecter les entrées et les sorties de personnes des salles, et il incrémente un compteur pour chaque salle, explique Thierry Olivier. Le même réseau transporte dans un VLAN particulier les flux dédiés à la gestion scénographique : vidéos interactives, vidéos, pilotage mécanique des équipements... Les 100 PC qui gèrent les animations sont placés dans des régies isolées physiquement. Leurs écrans et leurs périphériques de saisie sont déportés dans les salles parcourues par les visiteurs. La plupart des éléments vidéo nécessaires sont stockés sur les serveurs centraux. Les vidéos haute-définition sont cependant diffusées à partir d'un poste localisé près de l'attraction pour l'instant.