Vol de Portables et de données en augmentation
Security News nous offre un récapitulatif édifiant des dernières affaires de vol d'identités : la perte du fichier répertoriant près de 26,5 millions d'anciens combattants, dévoilée le mois dernier, et pas plus tard que la semaine dernière, la disparition du fichier des pensions allouées aux anciens employés d'une chaîne de supermarchés américains, l'évaporation de quelques 243 000 fiches clients (numéros de cartes bancaires y compris) issues du fichier d'Hotel.com (suite à l'inattention d'un employé d'Ernst and Young), et la sublimation des informations personnelles de 65 000 membres du YMCA du Massachusetts et de Rhodes Island. Dans chacun de ces cas, la perte fut provoquée par le vol d'un ordinateur portable. Le journaliste en tire une conclusion évidente de simplicité : le vol de portables est en augmentation, et du coup, l'identité de près de 300 000 personnes court potentiellement un risque. La bonne question ne serait-elle pas plutôt « comment se fait-il que tant de données privées se trouvent sur des portables » ? On imagine mal ce qui peut justifier le transport physique de ces informations. Des « retraités » à finir à la maison ? Des « encaissements » à achever dans le train de banlieue ? Des « cartes de membre » à saisir sur le vol Denver-Miami ? Et surtout comment des entreprises se prétendant spécialistes de l'audit comptable et de sécurité (E&Y notamment) n'appliquent pas une stricte politique de prudence en matière de transport de l'information. A l'heure du haut débit omniprésent, du cryptage open source gratuit, du VPN à la portée de tous -ou presque-, de l'Encrypted File System sous Windows XP, de la paranoïa du méchant hacker et de la psychose du vol d'identité entretenue par le DHS, la CIA et les média, ces accidents sont de moins en moins excusables.