Voir en réalité augmentée, grâce à des lentilles de contact
Des lentilles de contact permettant de voir directement en réalité augmentée, tel est le pari de Babak Parviz, expert en bionanotechnologies à l'université de Washington à Seattle (Etats-Unis). La réalité augmentée consiste à superposer des informations à une scène, telles que la présence d'un restaurant, d'un monument historique ou d'une entrée de métro. Jusqu'alors ces applications étaient présentées via des téléphones mobiles. L'équipe de Babak Parviz travaille sur des lentilles qui montreraient l'environnement réel, additionné d'éléments d'information liés à ce lieu. Lorsque l'utilisateur déplace son regard, les éléments d'information se modifient en fonction de ce qui est observé. "Nous essayons de concevoir des lentilles de contact qui peuvent montrer à l'utilisateur des images générées par ordinateur. Ces images seront superposées à ce que la personne verrait normalement. Une image hybride est donc perçue par le porteur de lentilles", explique Babak Parviz à Relaxnews. Les applications pratiques de ce type de lentilles pourraient être presque illimitées, des jeux vidéos à la médecine. "Selon leur niveau de sophistication, elles pourraient être utilisées dans différents lieux", reprend M. Parviz. "J'imagine qu'un ou seulement quelques pixels peuvent être utilisés dans les jeux vidéo, ou pour donner des signaux visuels. Si nous pouvons générer du texte, alors des applications bien plus intéressantes peuvent être développées, y compris lire ses e-mails. Si un jour des lentilles avec des images en haute résolution sont fabriquées, alors les possibilités sont infinies", détaille l'expert. Babak Parviz et son équipe ont déjà commencé à fabriquer des lentilles avec une LED (diode électro-luminescente), et une technologie rudimentaire, mais ils voient bien plus grand. "Nous essayons de travailler sur ces lentilles aussi dur et aussi vite que possible. Cependant, comme il s'agit essentiellement d'appareils biomédicaux, il faudra attendre avant que la version même la plus simple soit mise sur le marché", modère M. Parviz.