Vivaction connecte les centres d'appels en IP
Il y a pratiquement un an, l'opérateur Vivaction détaillait sa stratégie au sein de nos colonnes.. Richard Marry, PDG, revient sur le développement de la ToIP.
R&T : Quel est le positionnement de Vivaction sur la ToIP ? Richard Marry : Nous sommes focalisés à 100% sur l'IP. Tous les nouveaux développements de Vivaction se font autour de la VoIP. Nous disposons de fortes compétences en interne sur le sujet. Nos deux grands marchés reposent sur l'IP. Le marché des centres d'appels tout d'abord, où nous réalisons un travail d'opérateur, d'intégrateur et de superviseur. Nous travaillons en partenariat avec Vocalcom, Cisco et des revendeurs régionaux. Nos résultats sur ce secteur sont exponentiels. Nous gérons 105 centres d'appels sur la zone Afrique/Maghreb. Depuis notre dernière rencontre, nous sommes passés d'un trafic de 2 millions de minutes par mois à 6,8 millions de minutes par mois, de 30 E1 connectés à plus de 90. Notre haute QoS et nos prestations de services font réellement la différence. Le deuxième marché porteur repose sur les routes internationales, elles aussi passées en VoIP. Nous gérons du trafic IP entre la France et les pays du Maghreb. Nous comptons une quinzaine de clients opérateurs. Dès 2007, nous allons ouvrir des routes vers l'Amérique Latine et les pays de l'Est. Nos offres sont hyper qualitatives et très spécifiques. R&T : Qualitatives et spécifiques ? R.M. : Les pays que nous desservons possèdent des réseaux télécoms dégradés. L'ASR (appels émis et aboutis) atteint rarement 40%. Nous dépassons les 50%. Nos routes sont supervisées. Nous utilisons le routage dynamique BGP. Nous disposons en moyenne de 4 routes de transit IP, la bascule est automatique. De plus, nous maîtrisons nos équipements (switchs Thomson Cirpack) et disposons d'équipes dédiées (parfois une seule personne suffit) dans chaque pays. R&T : Vous ne proposez que des services voix ? R.M. : Les clients centres d'appels font quasi tous de la data. Leurs applicatifs ACD tournent sur nos serveurs à Paris, un peu à la mode ASP. Nous leur proposons des briques logicielles et des solutions « maison» qui leur permettent d'optimiser leurs factures. Les prestations sont variables suivant le niveau de QoS demandé. R&T : Quelles sont vos offres ToIP pour les entreprises ? R.M : Nous commercialisons 3 offres de ToIP pour les entreprises. Tout d'abord, nous avons une offre de dégroupage et de gateway, qui connaît un succès assez remarquable. Nous séduisons par notre approche d'opérateur et d'intégrateur, à tel point que nous récupérons un grand nombre de déçus des solutions de type « box ». Nous visons les entreprises multi-sites. Ensuite, nous disposons d'une offre pour les télé travailleurs. Nous installons un modem routeur qui permet de connecter un téléphone, un fax et un PC. Nous avons déployé près de 600 postes distants en France. Scotts, spécialiste de la jardinerie, nous a retenu sur ce type de solution. Pour finir, nous commercialisons une offre IP Centrex, que nous ne poussons pas, mais que nous proposons dans certains cas, suivant les besoins de nos clients. Historiquement, nous avons racheté Télécom Partners, un pionnier de l'IP Centrex. Depuis, nous avons développé notre solution à partir du softswitch Cirpack. Nous commercialisons des postes IP Thomson mais travaillons aussi avec Cisco. Nous montons en gamme de services et composons avec des solutions partenaires. La demande est très forte sur les applications d'accueil téléphoniques, notamment chez les PME. Les grands comptes s'intéressent, quand à eux, aux applications verticales et aux solutions vidéos.