Vista passe de 99% à 34% de prévisions d'installation en 2010
Un sondage montre que les professionnels se détournent de Vista. Une erreur de stratégie marketing de Microsoft aurait même contribué à cet échec.
Encore un clou dans le cercueil de Vista. Cette fois-ci, le coup provient d'un sondage de la société de bourse Sanford C. Bernstein. Afin de conseiller ses clients, cette société s'intéresse à l'accueil que les DSI américaines réservent à Windows Vista. L'an dernier, 99% des 433 décideurs interrogés tablaient sur un déploiement au plus tard en 2010. Ce pourcentage se séparait en 31% visant la fin de 2008 et 68% ciblant 2010. Las, cette année, ils ne sont plus que 34% à se donner 2010 comme horizon (8% table sur la fin de 2088 et 26% sur 2010). Un coût total d'acquisition exhorbitant En un an, Vista a donc vu ses prévisions d'achat d'ici à 2010 passées de 99% à 34%. Au chapitre des reproches faits à Vista, on trouve son coût total d'acquisition. Exorbitant puisqu'il faut le plus souvent ajouter à son prix d'achat celui d'une machine dont la puissance permette de répondre à sa voracité. Tout cela pour disposer d'un système aux performances décevantes et qui pâtit d'incompatibilités logicielles et matérielles gênantes. A cela, s'ajoute, selon Charles Di Botta, ... ... responsable du sondage de Sanford, interrogé par un journaliste du blog du Wall Street Journal, « une lourde erreur marketing de Microsoft ». Plutôt que de s'attacher à convaincre les professionnels, l'éditeur s'est focalisé sur le grand public. Une erreur d'autant plus incompréhensible qu'évangéliser la masse du grand public n'a aucun d'intérêt : la pré-installation de Vista sur toutes les machines pour cette clientèle la prive de tout choix. Pas de souci sur la rentabilité de Microsoft En revanche, les professionnels, qui gardent une relative liberté de décision, restaient à convaincre. Surtout que deux des principaux arguments techniques de Vista s'adressent à eux en priorité : la promesse sécuritaire et la facilité d'administration. La mévente de Vista n'inquiète cependant pas trop les analystes de Sanford C. Bernstein. Elle n'aura que peu d'impact sur la rentabilité de Microsoft. Ce qui est pour eux, le critère majeur d'appréciation d'une information. Le succès de Windows 7 n'en sera que plus grand puisque rien n'indique une vague d'abandon de Windows sur le poste client pour un autre environnement. Les commentaires à la suite de l'article sur ce sujet sur le blog du Wall Street Journal sont sans appel.