Virus et réchauffement de la planète
Patrick Comiotto, de l'Avert, nous offre pour le week-end un billet à la fois divertissant et instructif : Il nous enseigne comment un bon antivirus peut lutter contre le réchauffement climatique. Car, explique Comiotto, la différence de puissance absorbée entre une machine en charge de travail normale et un système dont la CPU est saturée par une vague virale telle que Storm se situe aux environs de 38 Watts (en prenant comme consommation moyenne 76 W par machine et 114 W lors des fortes sollicitations CPU/disques). Soit, pour 900 000 PC infectés, la bagatelle de 32,4 mégawatts directement absorbés par le virus lui-même. Ce n'est là qu'un exemple, bien sur. Car en cas d'infection massive, l'on dépasse très largement le seuil du million de systèmes. Et c'est sans compter l'étiage de micros qui, de manière endémique, sont truffés de virus, spywares, addiciels installés « à l'insu du plein gré » de l'usager... que celui qui n'a jamais nettoyé le poste d'un beau-frère ou d'un voisin jette la première pierre à cet Avert-Man. Ajoutons enfin que notre chasseur de virus n'a pas pris en compte un phénomène nouveau : celui des processeurs double coeur et des baies de disques de nouvelle génération -externes et internes- qui, bien que plus optimisés, se multiplient et alourdissent d'autant l'équation énergétique. Save the planet, buy an antivirus ... avec des arguments pareils, le discours des banquiers britanniques aurait eu un peu plus de chances de passer.