Virtualisation, small cell et LTE-U formeront les réseaux cellulaires de demain
En interrogeant les sociétés de tests de réseaux sans fil, Rohde et Schwartz ou Anritsu, on a une idée plus précise des réseaux du futur. Ils sont basés sur le LTE-U, imaginé par Qualcomm, en utilisant le spectre sans licence également disponible pour le Wi-fi.
Avec une demande apparemment insatiable, les opérateurs de téléphonie sans fil recherchent activement plus de bande passante, ils pensent en trouver dans des parties du spectre lointaines, bien au-dessus de ce qui est actuellement utilisé, nous explique Andreas Roessler, directeur de la technologie en Amérique du Nord pour le fabricant d'équipement de test Rohde et Schwartz.
"Ericsson, Nokia, Alcatel-Lucent sont très actifs sur le sujet, chacun d'eux a sa préférence en matière de fréquences". Samsung, par exemple, aime la fréquence 28 GHz parce qu'il existe des restrictions de licence dans son pays d'origine, la Corée du sud. Cette 28 GHz interfère avec d'autres services, en particulier en Europe. D'autres vont préférer des fréquences plus élevées dans la bande E, entre 60 GHz et 90 GHz car ces fréquences sont sous licence dans le monde entier.
Le débit peut être beaucoup plus élevé
Le meilleur dans la bande de fréquence disponible, c'est le débit, estime Andreas Roessler. Il note que le canal LTE de Verizon est seulement de 10 MHz, ce qui a un effet sur le taux de données maximum possible et il y a des bandes beaucoup plus étendues disponibles. Sur ces fréquences, les distances de propagation sont relativement faibles, les utilisateurs devront être relativement proches des points d'accès. Mais, cela signifie aussi que le débit peut être beaucoup plus élevé, approchant la vitesse du gigabit.
Les opérateurs font même plus de changements que cela, a noté Krishnakanth Korlepara, un dirigeant d'un autre fabricant d'équipement d'essai sans fil, Anritsu. Les télécoms américaines sont en train de modifier leurs réseaux internes pour profiter des nouvelles technologies. AT&T, par exemple, a lancé son initiative Domain 2.0, conçue pour aboutir à un modèle virtualisé basé sur le cloud, en utilisant des whitebox. "Il n'y a pas de dépendance particulière vis-à-vis d'un fournisseur pour proposer des terminaux propriétaires," at-il dit. "L'ensemble du réseau est virtualisé, en procurant des économies opérationnelles allant jusqu'à 40-50%".
Faciliter une intégration étroite
Avec ces changements à grande échelle, cette technologie offre la possibilité d'une intégration étroite entre les composants de réseaux clés et les systèmes de surveillance dont Anritsu et d'autres sont les fournisseurs. "C'est fournir l'assurance du spectre dans la même solution et l'intégrer avec des produits tiers pour l'Internet des objets, le tout issu d'une seule solution", selon Krishnakanth Korlepara.
En outre, ces deux experts ont convenu que la technologie LTE-U, la norme de partage de fréquence proposée par Qualcomm qui utilise des fréquences 5 GHz pour aider à décharger le trafic, va travailler comme elle le devrait, contrairement aux avertissements de défenseurs des consommateurs et d'entreprises comme Google et Broadcom axés sur le Wi-Fi. "Si vous regardez l'utilisation du spectre 5 GHz, vous pouvez estimer qu'il n'est pas tellement utilisé comme la communauté Wi-Fi pense qu'il est ", a déclaré Andreas Roessler. "Je crois qu'il y aura assez de place pour que les deux existent".
En photo : Pour Andreas Roessler, chaque équipementier a sa préférence en matière de fréquences