Verisign augmente encore le prix d'enregistrement des .com et .net
Verisign procède à sa deuxième augmentation en deux ans de ses services afin de tenir à jour les serveurs DNS pour les .com et les .net. Cette augmentation est jugée disproportionnée par la plupart des revendeurs de noms de domaine.
Verisign annonce qu'il va procéder à son augmentation annuelle du prix qu'il facture afin de tenir à jour les serveurs racines des noms de domaine des TLD .com et .net. A compter du 1er octobre, le prix payé par les registrars (auprès de qui on achète les noms de domaine) passera à 6,86$ (+7%) pour les domaines en .com et à 4,23$ (+10%) pour ceux en .net. Quatre augmentations prévues En 2006, Verisign, entreprise américaine privée, a reconduit avec l'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) son monopole sur la gestion des .com et des .net jusqu'en 2012. Cet accord prévoit que Verisign peut augmenter quatre fois de 7 % en six ans ses prix de gros pour les .com. Dès l'an dernier, Verisign s'est empressé d'user de ce droit. Au terme de six augmentations de 7%, Verisign aura augmenté de 50% ses tarifs sur les .com. 33 milliards de requêtes DNS par jour Notons qu'entre 2001 et 2006, le prix moyen d'enregistrement d'un nom de domaine en .com auprès d'un registrar avait chuté de 35$ à 9$. Pour justifier de sa deuxième hausse en deux ans, Verisign avance l'argument d'une augmentation du trafic en évoquant 33 milliards de requêtes DNS par jour. La société affirme qu'elle doit décupler d'ici à 2010 son infrastructure et la renforcer contre les nuisances. La main-mise des Etats Unis Pour la plupart des registrars, qui sont opposés à ces augmentations, l'accroissement du nombre de noms de domaine enregistrés et la chute des prix des équipements devraient permettre à Verisign de renforcer son infrastructure sans augmenter autant sa dîme. Laurent Ramoin, responsable de Gandi, un des principaux registrars français, trouve l'augmentation d'autant plus "disproportionnée" qu'elle est "imposée sans aucune négociation". A l'époque, la reconduction du contrat Verisigin/Icann avait été dénoncée comme la plus belle illustration de l'attitude des Etats-Unis qui refusent d'internationaliser la gestion d'Internet. Une mesure réclamée, entre autres, par l'Europe et la Chine.