Une joint venture entre NXP et STMicroelectronics sous la pression du marché
C'est la pression sur les prix qui explique la création d'une joint venture entre NXP et STMicroelectronics. Des composants inédits 3G, Wifi, UWB et GPS devraient être développés par la nouvelle entité qui emploiera 9000 personnes.
NXP et STMicroelectronics, deux groupes spécialistes des semi conducteurs, ont annoncé la création d'une joint venture afin de fournir des composants moins chers pour les téléphones mobiles. « L'industrie des semi-conducteurs réclame d'énormes investissements, justifie Frans van Houten, PDG de NXP. L'état français actionnaire satisfait Le groupe STMicroelectronics est franco-italien, et détenu à hauteur de 13,77% par l'état français, et de 13,77% par l'état italien, depuis février 2008. Il est donc surveillé comme le lait sur le feu par le gouvernement. Christine Lagarde, ministre des Finances, s'est félicitée de cette joint venture : « L'accord conclu avec NXP s'inscrit dans la vision stratégique commune aux actionnaires publics italiens et français de STMicroelectronics, reposant sur un modèle intégré de recherche et de production ». Cette fusion n'est pas une surprise pour les analystes. Selon Leif-Olof Wallin, vice president chez Gartner : « La pression sur les prix a été immense récemment. Cette fusion est un moyen d'y faire face. » Les standards radio se bousculent Ce sont de nombreux composants pour les technologies radio que va développer la joint venture: composants 3G, Wi-Fi, Bluetooth, GPS (Global Positioning System), Radio FM, et UWB (ultra-wideband). La joint venture intégrera également ...... les activités sans fil du Silicon Laboratories et la partie GPS de GloNav, acquis récemment par NXP. STMicroelectronics sera l'actionnaire majoritaire avec 80% des parts. NXP recevra 1.55 milliard de dollars de STMicroelectronics. Le siège sera situé en Suisse, avec environ 9,000 employés. Des mobiles à petit prix Ce mouvement s'explique notamment par la conquête des pays en voie de développement. Le coût de fabrication et de conception des téléphones mobiles doit être très bas. La semaine dernière, Nokia a ainsi annoncé quatre téléphones mobiles pour les marchés en développement avec des fonctions comme un appareil photo de bonne qualité, et un prix de 90 €, et en dessous. Sans des composants à petit prix, Nokia ne peut réaliser de tels produits, affirme Leif-Olof Wallin. Ericsson est sous la même pression Simultanément, les téléphones mobiles sont de plus en plus bardés de nouvelles fonctions. Pour un fournisseur, une taille plus adaptée est nécessaire afin de rester dans le coup d'un point de vue technologique, affirment NXP et STMicroelectronics. Ericsson fait face aux mêmes contraintes. « De nouvelles fréquences n'arrêtent pas de surgir à gauche ou à droite, et toutes les intégrer est difficile, mais nous devons tenir le coup, avait déclaré Björn Ekelund, vice president, product management chez Ericsson, lorsqu'il avait lancé des composants pour des terminaux LTE (Long Term Evolution), il y a une semaine.