Une clôture des enchères 4G en Allemagne sous le signe de l'attentisme

le 27/05/2010, par EuroTMT, Régulation télécoms, 589 mots

Le 20 mai, soit un mois après leur lancement, les enchères pour les fréquences 4G ont pris fin en Allemagne. Le montant des enchères s'est établi à 4,384 milliards d'euros. Cette somme n'a pas évolué au cours de la dernière session durant laquelle la surenchère n'était pas au rendez-vous .

Une clôture des enchères 4G en Allemagne sous le signe de l'attentisme

(Source EuroTMT)Pas de surenchère. Tel était manifestement le mot d'ordre des opérateurs allemands à l'occasion de la mise en vente, par l'autorité allemande de régulation, de nouvelles fréquences mobiles dont le paquet total s'est monté à 360 MHz.

Dix ans après la folie qui s'était emparée du secteur à l'occasion des enchères pour les premières fréquences 3G et qui avait permis à l'Etat allemand d'encaisser quelque 50 milliards d'euros, ce dernier n'a pu engranger que 4,384 milliards d'euros. Un montant qui est de plus nettement inférieur aux prévisions des analystes, qui prévoyaient un résultat global compris entre 5 et 6 milliards.

Pourtant, tous les éléments semblaient réunis pour assurer un résultat supérieur, les "fréquences en or" du dividende numérique, c'est à dire la bande de fréquences des 800 MHz, faisant parti du lot de fréquences à acquérir. Mais avant même que les enchères ne commencent, ...

Crédits photo : D.R.


(Source EuroTMT)... l'opérateur mobile KPN, la maison mère néerlandaise d'E-Plus, avait prévenu les analystes et les investisseurs que les besoins en fréquences supplémentaires de sa filiale allemande n'étaient pas considérables. En tout cas ils ne l'étaient pas au point de casser la tirelire pour se payer une tranche dans la bande des 800 MHz.

La raison ? Comme le faisaient remarquer des analystes à l'issue des enchères, la clientèle d'E-Plus est essentiellement urbaine, l'opérateur étant sous-représenté dans les zones rurales. Il n'a donc pas besoin de fréquences lui permettant de couvrir l'ensemble du pays à moindre coût. Ne visant que l'acquisition d'un seul lot de fréquences 800 MHz, les 60 MHz disponibles étant divisés en six lots de 2x5 MHz, KPN s'est retiré du jeu dès que les enchères ont commencé à s'emballer.

Au 220ème tour, KPN était encore attributaire d'un lot avec une offre de 560,5 millions d'euros. Au 221ème tour, O2, filiale du groupe Telefonica, surenchérissait en proposant 619,5 millions et E-Plus jetait l'éponge. En revanche, ...

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(Source EuroTMT)...la filiale allemande de KPN a fait son marché, pour pas cher, dans les fréquences 3G mises en vente par l'autorité de régulation, lui permettant ainsi d'acquérir les ressources spectrales nécessaires pour compléter sa couverture en ville et supporter l'accroissement du trafic de données.

L'opérateur néerlandais ayant signé un vaste accord avec l'équipementier chinois ZTE, les analystes s'attendent maintenant à ce que E-Plus lancent des offres tarifaires agressives dans la donnée, et relance la guerre des prix dont il avait profité il y a deux ans dans la voix, sans que cela ne pèse trop sur ses comptes, les investissements à faire, coût de fréquences compris, étant faibles.

Et puis, E-Plus compte aussi sur un autre élément : la remise à plat de la répartition des fréquences en 900 MHz, dont une large portion est détenue par T-Mobile et Vodafone. L'instance de régulation a promis de revoir la situation dès que les enchères seront terminées. E-Plus espère bien récupérer des ressources dans cette bande aux caractéristiques physiques proches de la bande des 800 MHz.

Enfin, l'autorité a aussi décrété la neutralité technologique des fréquences mobiles. Autrement dit, les opérateurs peuvent utiliser la technologie qu'ils souhaitent quelle que soit la bande de fréquences, y compris sur les bandes auparavant réservées au GSM ou à la 3G. Autant de possibilités qui permettent à E-Plus d'envisager un basculement vers la 4G à moindre frais. 

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