Un réseau flambant neuf pour l'EM Lyon

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Précurseur, l'Ecole de management de Lyon remplace son réseau Wi-Fi vieillissant. Déployé entre 1999 et 2004, il ne répondait plus aux critères de services, de sécurité et de gestion.

Nous devions remettre à niveau une infrastructure non-homogène Avaya et Cisco, qui ne supportait pas les nouveaux standards, tels que le 802.11g», explique Mylène Clavier, responsable technique du service Infrastructures globales. Elle poursuit : «Le taux de panne était grandissant. Les points d'accès ne supportaient plus les microcoupures électriques. Enfin, l'administration de ce réseau n'était pas centralisée. Les utilisateurs nous remontaient les dysfonctionnements.» En janvier 2005, EM Lyon décide donc de tout remettre à plat. A cette date, le service de l'école entre dans une phase d'étude fonctionnelle. Celle-ci va durer jusqu'à la fin d'avril 2005. Elle avait pour but d'établir le cahier des charges. Un point particulièrement important ressort : «Nous sommes quatre personnes dans le service. Il nous fallait absolument une infrastructure Wi-Fi, reposant sur une administration centralisée et composée de bornes non-intelligentes», détaille-t-elle. Le cahier des charges établi, l'établissement lance un appel d'offres auprès de Nextiraone, Manhattan, ART Networks, Novalink, Resonance, Telindus et Amec Spie. Ceux qui sont retenus pour poursuivre le chantier entrent alors dans une phase d'évaluation des capacités de leurs produits. «Nous souhaitions tester et vérifier, en situation, la facilité d'administration des diverses solutions.» Accessible aux étudiants et aux invités L'équipe retient une solution Airespace présentée en maquette par Nextiraone. «Nous avions une appréhension, glisse Mylène Clavier. Elle ne portait pas sur le plan technologique, mais sur la situation au moment de notre choix : Airespace était en plein rachat par Cisco, et nous avions des inquiétudes sur de possibles lourdeurs d'intégration. Est-ce que le produit "estampillé Cisco" serait bien le même, disponible sous combien de temps, maîtrisé par les experts ? Finalement, tout a été transparent pour nous.» A terme, l'infrastructure complète sera composée de soixante-douze points d'accès, déployés sur le campus et de trente-trois bornes Wi-Fi dans les résidences des étudiants. Ce sont les modèles Cisco 1010, 802.11a/b/g. Ces points d'accès non-intelligents sont gérés par quatre contrôleurs Cisco 4136. «L'installation complète s'achèvera cet été avec les résidences des étudiants», certifie-t-elle. L'administrateur configure les contrôleurs à l'aide du logiciel WCS. «Pour la partie sécurité, nous avons choisi Ucopia, pour sa capacité d'évolution et d'intégration du service.» EM Lyon veut gérer des niveaux de sécurité différents, en fonction des utilisateurs, des groupes d'utilisateurs ou des protocoles. «Nous pouvons accueillir des invités sur notre réseau via un système dit hot spot», ajoute la responsable technique. Ils se connectent à Internet grâce à un identifiant et à un mot de passe attribué par l'accueil de l'établissement. Ils ont aussi la possibilité d'imprimer. La durée de leur session est limitée, dans une zone du réseau qui leur est dédiée. «Le réseau a surtout la capacité de renvoyer une configuration précise à l'utilisateur, sans que ce dernier ait à faire de modifications sur sa machine», précise Mylène Clavier. Un déploiement sensible et complexe L'équipe ne rencontre aucun problème avec les équipements Cisco. «Nous avons désormais une bonne visibilité des gens qui se connectent. Nous pouvons prévoir les zones où le trafic est plus ou moins dense. Nous allons grâce à cela peu à peu affiner la topologie de notre architecture», détaille-t-elle. Et de poursuivre : «En revanche, lors du déploiement de la solution de sécurité Ucopia, nous avons eu quelques problèmes de charge. Nos étudiants se sont retrouvés dans l'incapacité d'imprimer.» Présentée par France Télécom auprès de l'EM Lyon, Ucopia propose un produit jeune à l'école de management dans une configuration complexe qui doit gérer l'interopérabilité entre un réseau existant et le nouveau réseau. Elle renchérit : «Aujourd'hui, nous travaillons de concert avec Ucopia et Nextiraone, pour affiner nos réglages» et ajoute : «Pour le personnel enseignant, nous allons vraisemblablement opter pour des solutions du type 802.1x. Nous souhaitons que les connexions du personnel soient fortement cloisonnées vis-à-vis des étudiants.» Cette phase de déploiement est prévue pour 2007, en fonction des ressources disponibles. L'école prévoit d'exploiter ce réseau cinq à six ans au minimum, le temps de l'amortir. Et le Wimax ? «Ce n'est pour l'instant pas dans nos projets», conclut Mylène Clavier.