Un projet SOA dépasse les douze ans, rappelle IDC
Les dépenses réalisées par les entreprises sur les architectures orientées services (SOA) vont progresser, d'ici 2013, de l'ordre de 24% sur certains marchés, selon l'institut IDC.
« Certains sur le marché prétendent que c'en est fini de la SOA. Rien n'est plus faux », a affirmé Ruediger Spies, vice-président d'IDC Central Europe pour les applications d'entreprise, lors de la conférence « SOA and Beyond » (SOA et au-delà) organisée la semaine dernière à Londres par le cabinet d'études.
Pour le consultant, l'intérêt qui se manifeste en ce moment autour du Cloud Computing constitue notamment un catalyseur pour investir dans les architectures orientées services. Selon lui, entre 2008 et 2013, les dépenses SOA augmenteront de 24% dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), de 23,2% en Asie/Pacifique et de 24,7% sur le continent américain.
C'est cette troisième région qui tirera la croissance, a précisé le consultant d'IDC, en expliquant que l'augmentation serait moindre en Europe où les entreprises disposent d'une meilleure architecture informatique qu'aux Etats-Unis, mieux intégrée.
Ruediger Spies a rappelé que le succès des architectures orientées services impliquait pour l'entreprise de construire une vision à long terme. « Ce sont des projets dont la durée de vie dépasse celle des ERP, qui courent sur douze ou treize ans », rappelle l'analyste. Il recommande aussi que les architectes SOA définissent une valeur métier qui permette aux opérationnels de comprendre en quoi elles contribuent à améliorer les performances de l'entreprise.
« Il s'agit avant tout d'intégration [entre applications]. Le responsable du projet doit comprendre les besoins des métiers. Il ne faut pas choisir un jeune diplômé qui vient juste de sortir de l'école, mais s'appuyer sur quelqu'un qui sera reconnu à la fois par les utilisateurs métiers et par les équipes informatiques », insiste Ruediger Spies.
L'analyste explique aussi qu'un projet SOA correctement défini fournira les bases pour les stratégies de BPM (Business Process Management ou gestion des processus métiers) qui, selon lui, sont très proches du Cloud Computing. Ce dernier, estime-t-il, ne constitue qu'une option supplémentaire lorsqu'une entreprise doit choisir une solution informatique ou remplacer ses systèmes en place.
Et Ruediger Spies d'insister : "si vous avez mis en place convenablement votre architecture orientée services, vous aurez votre feuille de route pour élaborer vos architectures de processus et d'information et la façon dont elles doivent se combiner. "
Photo : Ruediger Spies, vice-président d'IDC Central Europe pour les applications d'entreprise (D.R.)