Un hacker britannique menacé d'extradition aux Etats Unis va faire appel devant la cour des droits de l'homme à Strasbourg
Le hacker britannique Gary McKinnon, 42 ans, qui avait admis avoir pénétré des ordinateurs militaires américains, à la recherche d'informations sur les « petits hommes verts » a vu son appel contre son extradition aux Etats Unis rejeté, mercredi 30 juillet. Il devrait faire appel devant la cour Européenne des droits de l'homme, ce qui est la dernière démarche qu'il puisse entreprendre. L'appel sera traité à Strasbourg (France). Gary McKinnon va demander que son appel soit suspensif. Si cela n'était pas le cas, il serait envoyé aux Etats Unis, durant l'appel. La cour Européenne a une charge de travail énorme, et le le traitement de cet appel pourrait prendre deux ans. Lors de son appel devant la cour britannique, Gary McKinnon avait fait valoir que les procureurs américains lui avaient proposé une peine plus courte à condition de plaider coupable, et que cette offre avait fait peser sur lui une pression disproportionnée afin qu'il abandonne ses droits et en particulier, ses droits à contester l'extradition. Une telle pression allait à l'encontre des lois anglaises, selon lui. Ce qui a été refusé par les juges d'appel. Les procureurs américains avaient déclaré qu'en retour de son plaider coupable, Gary McKinnon pourrait n'être condamné qu'à 3 ans de prison, dont il ne ferait probablement que six à douze mois en prison, avant de retourner en Grande Bretagne pour finir le reste de sa peine. Ce qui est reproché au hacker pourrait lui valoir la prison à perpétuité en Angleterre, ont rappelé les juges qui n'entendent pas que l'on minimise ce qu'il a fait.