Un duo de choc à la tête de Bolloré Télécom
C'est tout chaud, Dominique Roux et Marc Taieb prennent la direction de Bolloré Télécom. Le premier, ex-membre de l'ex-ART (Autorité de Régulation des Télécoms), est nommé Président et le second, actuel président de Wifirst (ex-Wifix) et de Polyconseil (cabinet de conseil Télécoms), est désigné Directeur Général. Ils remplacent Jean-Christophe Thiery, responsable de la chaîne de télévision Direct8 (groupe Bolloré) qui assurait l'intendance. Stratégie et Terrain La constitution de ce binôme est intelligente. Dominique Roux apporte toute son expérience des grands enjeux en matière de régulation télécoms et de stratégie macro-économique, et Marc Taieb se positionne plus comme un stratège et un opérationnel aux fortes compétences terrains. Cette dernière nomination n'est pas vraiment une surprise. En effet, Polyconseil a activement participé au montage du dossier de candidature de Bolloré pour l'attribution des licences Wimax. Et par la même à son succès, puisque le tout nouvel opérateur Wimax a remporté 12 des 49 licences convoitées, dont les régions les plus importantes. En été 2006, le groupe Bolloré avait d'autre part pris 45% de l'opérateur Wifirst. Tout est possible! Les deux nouveaux dirigeants devront s'atteler à construire un opérateur qui est, à l'heure actuelle, uniquement composé d'une quinzaine de consultants. Ils devront ensuite assurer la mise en production des sites Wimax sur les différentes régions afin de lancer au plus tôt leurs services (Sur le calendrier, ils viennent d'être devancés par HDRR et SFR). L'opérateur teste actuellement les solutions de différents constructeurs Wimax. Mais l'ambition du nouvel acteur semble dépasser les simples frontières du Wimax. Il devrait devenir un opérateur intégré et proposer une large palette de service Télécoms. Il pourrait alors s'appuyer sur les infrastructures de Hub Télécom (actionnaire à 10%) et pourquoi pas de Free, en plein déploiement de fibre, dont Dominique Roux est administrateur via la maison mère Iliad. Si tous les voyants passent au vert, Bolloré Télécom pourrait alors monter jusqu'à une centaine de personnes d'ici un an et pourquoi pas, à moyen terme, dépasser les trois cent salariés.