Un dividende de France Télécom voté à 1,4 €
Les syndicats CFE-CGC/UNSA de France Télécom et l'ADEAS, (Association pour la Défense de l'Epargne et de l'Actionnariat Salarié) réagissent au vote par les actionnaires de France Télécom d'un dividende à 1,4 euro alors qu'ils défendaient un dividende à 1 €. La résolution sur le dividende à 1 euro n'à été votée que par 14% des actionnaires.
Ces syndicats et l'association s'insurgent et affirment : « en refusant de baisser le dividende à 1 €, le gouvernement commet la première faute politique du nouveau quinquennat. A quoi bon "un ministère du redressement productif" si c'est pour continuer de faire de France Télécom une vache à lait enterrant un peu plus la filière télécom ? »
Les syndicats estiment que pour la troisième année consécutive, France Télécom versera un dividende supérieur (en l'occurrence 4,4 milliards) à son bénéfice net (soit 3,7 milliards). Les syndicats critiquent l'Etat actionnaire - à hauteur de 13,5% (13,5% sont détenus par le FSI) - qui ne gagnera pas grand-chose avec ce dividende à 1,4€.
Les sommes versées supplémentaires atteindront 1 milliard d'euros par rapport à un dividende à 1 €, dont seulement 145 millions d'euros viendront dans les poches de l'état. Les syndicats affirment que si seulement 50% de ce montant était resté au sein de l'entreprise et avait été investi dans la 4G ou dans la fibre, l'Etat aurait encaissé un montant largement supérieur au travers des charges sociales résultant de l'emploi créé et des taxes fiscales liées à l'activité générée.
Photo : Stéphane Richard, PDG de France Télécom, accusé par syndicats CFE-CGC/UNSA de France Télécom et l'ADEAS de privilégier les actionnaires aux dépens des investissements indispensables dans la 4G et la fibre optique.