Un an après la révolution Free Mobile
Lancé il y a tout juste un an, le 10 janvier 2012, à grand renfort de buzz et de provocation envers les autres opérateurs, Free Mobile peut se targuer d'avoir bouleversé le paysage français de la téléphonie mobile et de compter, déjà, plus de cinq millions d'abonnés.
Un an après son lancement, Free Mobile se résume toujours à deux offres ultra-compétitives sans engagement. Le forfait Free comprend les appels, les SMS et une connexion WiFi ainsi que 3 Go de données autorisées via le réseau 3G, le tout pour 20 € (16 € pour les abonnés Freebox). Un forfait à deux euros (gratuit pour les abonnés Freebox) propose 2h d'appels vers les mobiles en France et une quarantaine de destinations dans le monde, les SMS et un accès FreeWifi en France.
Ce lancement en grande pompe a eu l'effet d'une bombe chez les opérateurs, tant historiques (Orange, SFR, Bouygues) que virtuels, les MVNO. De nombreuses marques low-cost ont ainsi vu le jour, censées contrer Free Mobile sur son terrain de prédilection : les prix cassés. Sosh, B&You ou encore Joe Mobile sont autant de tentatives censées contrer Free Mobile. Toutes ces offres démocratisent les forfaits sans engagement et sans mobile, ceux-ci pouvant être achetés séparément, comptant ou à crédit.
6,4 % de parts de marché après 9 mois d'existence
Le succès est pourtant au rendez-vous pour l'opérateur. Au 30 septembre 2012, derniers chiffres officiels, l'opérateur comptait exactement 4 405 000 abonnés, soit 6,4% de parts de marché en France. Mécaniquement, Free Mobile compterait donc plus de 5 millions d'abonnés un an après son lancement. A l'origine, les premières offres présentées devaient être réservées au trois premiers millions d'abonnés, or elles n'ont toujours pas varié.
Ce lancement ne s'est pas déroulé sans couacs, beaucoup d'inscrits de la première heure recevant par exemple leur carte SIM hors des délais prévus. A l'époque, l'opérateur plaide une demande considérable. Les premiers mois, ce sont aussi les problèmes techniques et les coupures récurrentes sur les grandes agglomérations qui créent la polémique. Depuis, les choses semblent rentrées dans l'ordre.
Au mois de novembre 2012, Free Mobile couvrait environ 37% de la population française selon l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Elle bénéficie d'un contrat d'itinérance négocié avec Orange pour satisfaire l'ensemble de ses abonnés.