Très haut débit : des performances en deçà des résultats attendus
Les performances mesurées sur les réseaux FTTX des FAI français sont en très en deçà des performances théoriques selon une étude publiée par Degrouptest. A ce jour, Orange apparaît comme le champion de la fibre optique mais sa position semble menacée par Free et SFR.
Le site internet Degrouptest a mené son étude annuelle comparative des performances des services d'accès à internet par fibre optique (FTTx) commercialisés par les fournisseurs d'accès. Les débits réels apparaissent en dessous des débits théoriques de la fibre optique.
Selon cette étude, Orange arrive en tête avec un débit descendant de 38,3 Mbit/s, un débit ascendant de 10,9 Mbit/s et un délai de latence de 14 millisecondes. On note cependant que Free et SFR offrent des performances bien supérieures. Mais le faible nombre de foyers testés a amené Degrouptest à considérer comme peu représentatif le parc des deux opérateurs.
On remarque que pour Numéricâble comme pour Dartybox, le débit descendant reste inférieur à 38 Mbit/s, ce qui ne manque pas d'ironie pour ces deux opérateurs qui promettent actuellement et astucieusement à grand renfort de panneaux publicitaires des débits allant jusqu'à 100 Mbit/s. On n'y est pas encore. Ceci dit, leurs performances ne sont pas si éloignées de celles du premier du classement, Orange, pour ce qui concerne le débit descendant.
Débit descendant : 38,3 Mbit/s chez Orange
Les débits descendants des opérateurs (cliquer sur l'image pour l'agrandir)
Les mesures de Degrouptest différencient les offres à 100 Mbit/s et à 30 Mbit/s de deux fournisseurs d'accès à très haut débit, Dartybox et Numéricâble.
Au bout du compte, Orange arrive en tête du classement des fournisseurs en termes de débit descendant avec son offre La Fibre qui délivre 38,3 Mbit/s. Il est suivi de près par Dartybox THD (offre 100 Mega) avec 37,9 Mbit/s. L'offre Numéricable à 100 Mega n'est pas très loin non plus avec 36,1 Mbit/s. En revanche, on trouve beaucoup plus loin les offres 30 Mega de Dartybox et de Numéricâble qui se tiennent avec respectivement 15,2 Mbit/s et 14,8 Mbit/s.
Les débits mesurés sur les offres de fibre optique de Free et de SFR sont quant à eux très encourageants, avec des vitesses de 51,6 Mbit/s pour Free et de 44,9 Mbit/s pour SFR. La petitesse de l'échantillon analysé (moins de 5000 abonnés) a toutefois amené Degrouptest à écarter ces résultats. Pour l'instant.
Photo: D.R
Débit ascendant : 10,9 Mbit/s chez Orange
Les débits ascendants des opérateurs (Cliquer sur l'image pour l'agrandir)
Orange devance ses concurrents en ce qui concerne le débit ascendant avec 10,9 Mbit/s. Très loin derrière, on retrouve Numéricable (offre à 5 Mega) avec 3,8 Mbit/s suivi de très près par Dartybox (offre également 5 Mega) avec 3,5 Mbit/s. Les offres 1 Mega de ces deux fournisseurs sont proches avec presque 0,9 Mbit/s.
Free et SFR, quant à eux, affichent il est vrai des débits très supérieurs à ces trois fournisseurs avec respectivement 38,7 et 24,9 Mbit/s. Cependant la taille restreinte de l'échantillon interrogé ne permet pas d'établir de moyenne tangible.
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Temps de latence : 14 millisecondes chez Orange
Les temps de latence des opérateurs (Cliquer sur l'image pour l'agrandir)
En ce qui concerne le temps de réponse des différents services d'accès à internet via la fibre, c'est Orange qui se place en tête avec un ping (temps de latence) de seulement 14 millisecondes. Suivent ensuite Free et SFR avec respectivement 21 et 23 millisecondes de ping. Dartybox et Numéricâble pour leurs offres 100 Mega affichent alors de 30 à 33 ms. Quant à leurs offres 30 Mega, elles présentent des temps de réponse de 39 ms et 47 ms.
Au final, DegroupTest relève que les technologies FTTX creusent clairement un fossé avec la technologie ADSL tant en termes de débits qu'en termes de temps de latence. Cependant on est encore loin des promesses de 100 Mbit/s. Au point que DegroupTest en recherche l'origine du côté du parc informatique français, qui ne serait pas encore prêt à supporter de tels débits. On peut sans doute évoquer d'autres raisons telles que l'insuffisance des performances des équipements placés dans la chaîne de transmission des informations sur internet. Les goulets d'étranglements potentiels ne manquent pas sur le web.
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