Test Blackberry 8800, GPS mais pas 3G
Le Blackberry 8800 est beau, voire même séduisant, il est fin mais il nous a laissé sur notre faim.
Le moins que l'on puisse dire est que le dernier Blackberry 8800, lancé sur le 3GSM Congres à Barcelone, est esthétique. L'homme d'affaire peut le sortir fièrement de la poche de son veston et le placer sur la table. Il s'inspire de son grand frère, le Pearl, mais dispose d'un facteur de forme plus proche du Blackberry 8700. Il est si fin (14 mm) et qu'on se demande comment il peut intégrer un GPS. Car c'est sa force, le Blackberry 8800 est GPS. Si la première mise en route peut s'avérer fastidieuse et surtout très longue, le récepteur de type SiRF Stat III fonctionne très correctement et assure un guidage très fluide. L'application de cartographie incluse ne vaut pas un TomTom mais est assez efficace. Les cartes s'affichent au fur et à mesure sur un large (320 x 240) et lumineux écran couleurs, à l'impressionnant rendu. Un classique, recette efficace Question ergonomie, le curseur de navigation façon « perle », plait ou déplait. Nous, il nous déplait. Nous avons sans doute la nostalgie de l'efficace molette de côté des premiers Blackberry. Mais les aficionados de la marque ne seront pas déçu. Le clavier Azerty est bien présent et très facile à utiliser. D'autre part, le pushmail, qui a fait la réputation de Blackberry, fonctionne toujours aussi bien. Dans une offre opérée (Internet Services), il est possible d'enregistrer plusieurs comptes mails, bien dissociés sur l'écran d'accueil du Blackberry. Le terminal peut lire bon nombre de pièces jointes, documents pdf, word, excel, power point, images et vidéos. Le Blackberry devient multimédia. Vous pouvez écouter de la musique (MP3, WMA..) et regarder de la vidéo (mpeg4, WMV...) stockée sur une carte mémoire Micro-SD. Il lui manque cependant encore l'appareil photo pour être vraiment et totalement multimédia. Ni 3G, ni Wifi Cependant, si il y a deux ans, nous pouvions nous contenter du GPRS et de l'Edge, nous sommes dorénavant habitués à mieux. Si l'Edge convient parfaitement au téléchargement de mails, il montre ses limites lors de la navigation Web. Bon sang, Blackberry aurait tout de même pu développer le 8800 en 3G (ne parlons même pas de 3G+). De plus, nous avons testé le produit sur le réseau de SFR. Verdict, dans Paris, vous vous retrouvez bien plus souvent en GPRS qu'en Edge. Si au moins, RIM avait intégré le Wifi... mais même pas. Pas de surf sur des hot-spots, trop dangereux pour la sécurité ! Même le Bluetooth est limité aux connexions vers un kit main libre. C'est aussi un téléphone Pour les fonctionnalités de téléphonie, car c'est aussi un téléphone, RIM a fait très bien les choses. Les performances audios sont excellentes et la gestion des contacts et des appels est intuitive. La bête intègre d'autre part des fonctionnalités de reconnaissance vocale... personnellement, après un certain engouement pour ce type de fonctionnalités, nous les considérons dorénavant comme un gadget. Une large autonomie Dans tous les cas, vous pouvez passer quelques longues heures au téléphone. Le Blackberry dispose d'une large autonomie : 5 heures annoncées, aucunement galvaudées. Globalement, comme toujours, le Blackberry fait très bien ce qu'on lui demande de faire : du PIM (agenda, mails, contacts). Il fait dorénavant bien plus avec ses fonctionnalités multimédia. Cependant, nous restons sur notre faim... Blackberry aurait pu encore faire beaucoup mieux pour lutter à armes égales face à un HTC ou un Nokia.