Témoignage ToIP : CG76, une migration efficace de 2500 postes
« En 2005, nous construisions un nouveau bâtiment pour l'hôtel du département à Rouen. Près de 450 personnes devaient être alors regroupées sur le nouveau site. A plus de 18 ans de bons et loyaux services, nos deux autocoms Alcatel 4600 arrivaient en fin de vie, nous ne pouvions plus y ajouter de cartes analogiques. Il était impossible d'accueillir plus d'utilisateurs. Nous avons alors décidé de les changer et de revoir également notre architecture de PABX Alcatel 4400 sur les sites distants » explique Benoit Dehais, DSI du Conseil Général de Seine Maritime (CG 76). Un ROI de moins de 3 ans La collectivité disposait en effet d'une réseau de PABX reliant une douzaine de sites entre Rouen, Dieppe et Le Havre. « Nous faisions déjà du trunking IP entre les sites, mais à l'occasion de ce déménagement, nous avons décidé de basculer totalement en ToIP. Nous avions effectué des tests, notamment en collaboration avec le Conseil Général de l'Eure. Les produits de ToIP étaient matures» ajoute-t-il. Le CG 76 étudie alors 3 scenarii de bascule possibles : une évolution uniquement de l'hôtel du département, une migration de tous les sites Rouennais ou bien une bascule de l'ensemble du réseau privé (12 sites, 2500 postes). Les autres sites, soit 1800 utilisateurs atomisés sur 350 autres sites, étaient hors périmètre. Après étude approfondie (assistance à maîtrise d'ouvrage confiée à la société On-X), la direction générale du CG 76 arbitre alors sur l'hypothèse haute. Le Conseil Général va migrer l'ensemble de son réseau. «Le ROI calculé sur une migration partielle était de 4 à 5 ans, compte tenu des frais de maintenance sur le parc hétérogène. Migrer la totalité des sites entraînait un ROI de 2 à 3 ans. Le choix était donc évident » commente Benoît Dehais. Au total, le CG 76 investit près d'un million d'euros dans la solution de ToIP. Une solution sécurisé d'Alcatel Le CG 76 organise donc un « dialogue compétitif » dans le cadre d'un marché public et mène les auditions. Début 2006, c'est Nextiraone qui est retenu. L'intégrateur avait répondu avec une solution IP Alcatel, intégrant Thales pour le chiffrement (Lan/wan) et CheckPhone pour la sécurité. Il explique «Nous ne souhaitions pas que l'arrivée de la ToIP vienne ouvrir une faille ou dégrader la sécurité du dispositif. La solution CheckPhone est complémentaire à l'architecture de sécurité déjà mis en oeuvre pour nos accès entrants/sortants et nos consoles d'administrations, notamment aux équipements Arkoon». Il se remémore « Les enjeux sur la conduite du changement étaient très importants. Le déploiement était extrêmement court. La notification a eu lieu en mars, il fallait que la bascule soit effective en juin ». Nextiraone a déployé une solution IP Alcatel OmniPCX Enterprise et a installé 2500 postes IP (3 gammes IP Touch différentes). « Nous avons installé d'autre part la messagerie unifiée, avons mis en place un serveur de faxs, avons couplé la plateforme avec notre système d'alarme et équipé les agents techniques de DECT » ajoute Benoit Dehais. Il enchaîne « Les deux sites principaux sont redondants. Tous nos sites sont sur un réseau IP MPLS chez Altitude Telecom. Et l'ensemble des sites est équipé de médiagateways nous assurant un secours minimum sur le réseau RNIS ». Des utilisateurs satisfaits Globalement, 80% des utilisateurs sont tout à fait ou plutôt satisfaits de la solution de ToIP mise en place (2% de pas du tout satisfaits). Le CG76 a en effet réalisé une enquête interne sur le sujet. Plus de la moitié des utilisateurs écoutent leurs messages sur Outlook et 70% utilisent l'annuaire intégré dans l'intranet. Pour l'heure, les sites hors réseaux privé, ne sont pas raccordés. Le CG 76 teste une solution Centrex de France Télécom. Il regarde aussi avec attention les plateformes Microsoft (LCS 2007) et étudie de près la solution de convergence fixe/mobile en IP Centrex de Bouygues Télécom et Altitude Télécom.