Telehouse, la recette de la longévité
Téléhouse fait figure de pionnier sur le marché de l'hébergement. Premier Data Centre implanté en France en 1996, il peut se targuer de ne jamais avoir connu de Blackout. « Garantir 100% de disponibilité est impossible ! Mais nous nous en approchons en investissant sur nos installations et sur la maintenance » explique Gilles Pecqueron, Responsable Marketing chez Telehouse. Il enchaîne «notre architecture est redondante (N+1)+(N+1), notre alimentation EDF est sécurisée par deux câbles dédiés venant de deux stations. Nous avons le même niveau de priorité qu'un hôpital. Nous avons mis la ceinture et les bretelles ! » (ndlr : l'expression ceinture et bretelle est prisée chez les hébergeurs). Ainsi, l'hébergeur peut connaître une panne de clim, un problème sur un onduleur ou un dysfonctionnement sur un équipement, au final le client ne subira aucune perturbation. « Nous avons, de plus, des processus très établi pour les opérations de maintenance. Nous disposons de nos propres équipes, et le personnel de notre sous-traitant Amec Spie est dédié à notre data-centre » ajoute Gilles Pecqueron. Bien évidemment, cette haute disponibilité se paye. « Nous avons la réputation d'être les plus chers du marché. Mais nous ne réalisons jamais de compromis. Nos 220 clients sont satisfaits» explique t'il. Telehouse continue d'investir et vient d'ouvrir un nouvel étage sur son deuxième centre. « Nos 7500 m2 sont remplis à 90% » lance Gilles Pecqueron. Un succès qui n'est, paradoxalement, guère rassurant ! En effet, la France est quasi en situation de pénurie de data-centres. Après une phase de frilosité, les entreprises ont compris les bénéfices de l'externalisation. Entre temps, le nombre d'acteurs sur la place a fondu comme peau de chagrin. De plus, les nouveaux serveurs sont de plus en plus gourmands et requièrent puissance et disponibilité. La récente panne chez Redbus prouve que les hébergeurs ne sont pas tous au même niveau de QoS. Il sera très difficile pour la queue de peloton de revenir en tête. Pénurie risque alors de rimer avec hausse des prix...