Telecom Italia : baisse de 7,8% du CA annuel, hausse du plan pluri-annuel d'investissements
Cinquième opérateur européen par la taille, Télécom Italia publie ses résultats annuels. Il réorganise et réoriente fortement ses investissements et ses participations.
Télécom Italia publie un chiffre d'affaires annuel 2014 de 21,753 milliards d'euros en baisse de 7,8%. Son Ebitda se monte à 8,786 milliards d'euros, en baisse de 7,9%. Le groupe relève une reprise de ses performances en Italie, les mauvais résultats globaux étant dus selon lui aux participations à l'international, particulièrement au Brésil. Le CA domestique a quand même reculé de 6,6% à 15,3 milliards d'euros.
Bien décidé à ne pas rester sur une mauvaise impression avec ces résultats 2014, le groupe a présenté en parallèle son plan d'investissement pour les trois années à venir. Une période au cours de laquelle il va engager 14,5 milliards d'euros. Il va par exemple engager un plan de cotation de ses antennes mobiles, qui vont être filialisées, mais pas vendues, comme prévu initialement.
10 milliards d'euros investis en 3 ans en Italie
L'opérateur va poursuivre et amplifier ses dépenses dans le très haut débit (80% de la population couverte) et dans la 4G. Au total, 10 milliards d'euros, sur un total de 14, seront investis en Italie pour les réseaux fixes et mobiles, les datacenters, le cloud. 131 villes italiennes sont équipées en fibre optique. Trois milliards d'euros seront investis dans cette fibre, dont 500 ME pour du FTTC (fiber to the cabinet). 75% de la population italienne sera desservie d'ici 2017. A la même échéance, 95% de la population pourra accéder au LTE.
Le Brésil n'est pas absent de ces investissements dans la 4G. Au passage, Télécom Italia précise qu'il ne souhaite pas se défaire de Tim Brasil, sujet qui hante les esprits depuis deux ans. Quatre milliards d'euros seront investis dans ce pays, essentiellement sur les réseaux 3 et 4G.
Dernière précision, Télécom Italia va prendre le contrôle de son activité média. Elle concerne uniquement l'Italie. Il en détient 77% et va racheter le reste de manière à simplifier ses structures, c'est du moins l'explication officielle.