Symantec : Mon Vontu a cime en tête
La conquête des sommets du monde de la sécurité passe bien souvent, ces derniers temps, par des opérations de « croissance externe »Cette semaine, c'est au tour de Vontu, un spécialiste de la « prévention de pertes de données », de faire l'objet d'une OPA de la part de Symantec. L'offre, précise l'acheteur, s'élève à 350 millions de dollars, en partie en cash, en partie en options, et faisait l'objet de spéculations depuis quelques mois déjà. Avec cette reprise dans le domaine du contrôle de contenu, Symantec met un pied de plus sur le marché de la sécurité des réseaux, tout comme l'avait fait, il y a quelques jours à peine, son concurrent McAfee en rachetant SafeBoot, suivant de très peu également l'absorption de Provilla -un autre spécialiste du contrôle de contenu- par Trend Micro. Cette débauche de programmes prétendant assurer la conservation des richesses intellectuelles de l'entreprise -et surtout leur intégration au sein de logiciels très répandus- parviendra peut-être au moins à faire disparaître les « disclaimers » qui, au pieds de biens des courriels, nous enseigne que le contenu des missives de nos correspondants ne sont en rien liés à l'entreprise qui les emploie et qu'en cas de fuite probable, leur Département d'Etat nierait l'existence même dudit correspondant. *
Rappelons que la majorité des fuites d'information constatées à ce jour ont pour origine soit une erreur humaine (perte de bandes de sauvegarde, de disques en maintenance, d'ordinateur portable...), soit une opération de « social engineering » utilisant les ressorts de la psychologie humaine. Et contre ce genre de menace, le plus perfectionné des logiciels ne sert pas à grand-chose, si ce n'est à établir des « métriques » et indiquer « là ou çà fait mal ». Peut-être un jour leur reprochera-t-on de n'être à la fuite d'information ce que les IDS étaient à l'attaque réseau.
* NdlC Note de la Correctrice : Détail d'autant plus savoureux que l'on retrouve souvent ces mêmes clauses de réserve inscrites en pied de page de certains communiqués de presse. Sans les avocats, la vie serait plus... enfin, elle serait moins... vous voyez ce que je veux dire ?