SWIFT, réseau d'espionnage américain ?
Out-Law lance une nouvelle fois un pavé dans la mare du réseau interbancaire Swift, en commentant un récent rapport du groupe de travail « article 29 » (le « Working Party » travaillant sous les hospices de la C.E.), rapport signalant que les autorités des USA pouvaient examiner le détail des transaction passant par ledit réseau. Cette « transparence » est telle, précise le Working Party, que les agents fédéraux peuvent même examiner les transactions privées effectuées dans la stricte limite des frontières européennes. De telles imprudences doivent cesser, exigent les membres de cette commission, qui impose aux organismes financiers de prendre les mesures de sécurité nécessaire avant la date butoir du 1er septembre prochain. Swift n'a jamais été réputé pour sa sécurité et sa discrétion. Paradoxalement, ces tares ne semblent entacher ni la réputation ni l'image de marque, ni la confiance de ses principaux utilisateurs, les banques elles-mêmes. La première exigence du Working Party est donc de contraindre les banques elle-même d'alerter leurs propres clients des risques de fuite d'information provoquées par leur réseau informatique. Vivement le 1er Septembre, que l'on puisse enfin découvrir avec quelle pirouette nos grands argentiers parviendront à éviter cet ultimatum et laisser dans l'ombre les rouages douteux de Swift.