Spam : l'échec américain
Ce papier de l'Associated Press, repris notamment par le San Jose Mercury News, relate les détails du procès opposant Jeffrey Brett Goodin, polluposteur notoire, et le Gouvernement Fédéral. Le présumé coupable encoure, précise l'article, près de 101 ans d'emprisonnement, chiffre qui ne peut que frapper les esprits. Un siècle de privation de liberté pour avoir envoyé du courrier, virtuel qui plus est, ça nous met le timbre au prix du lingot de platine. Il faudra attendre le 11 juin pour, peut-être, connaître le verdict définitif. Ce que la presse américaine ne semble pas se demander, c'est pourquoi une seule personne a été inculpée jusqu'à présent, après deux ans d'application effective de la loi CAN-Spam, et sachant que les Etats-Unis figurent au premier rang des pays émetteurs de pourriel. La seule réponse plausible, c'est que les intérêts économiques générés par le spam attirent la complicité ou la complaisance des Sénateurs et Députés. C'est du moins ce qu'estiment les principaux observateurs oeuvrant dans les instances internationales chargées d'étudier ce problème. Aussi insupportable que puisse être un Jeffrey Brett Goodin aux yeux des internautes, il serait déplorable qu'il soit condamné à une peine aussi lourde. Cet homme n'est que le bouc émissaire qui payera pour l'aveuglement de quelques politiques.