Smartphones : les fabricants gagnants et les perdants

le 18/11/2010, par EuroTMT, Terminaux et Systèmes, 698 mots

Smartphones : les fabricants gagnants et les perdants

(Source EuroTMT) La croissance exponentielle du marché des smartphones devait finir par se traduire, dans les chiffres du marché, par la montée en puissance des fabricants spécialisés sur ce créneau. C'est ce qui vient d'arriver durant le troisième trimestre 2010. Les études de marché réalisées par deux des principaux cabinets, Strategy Analytics et IDC, aboutissent à la même conclusion. Deux des cinq premières places du classement mondial des fabricants de mobiles sont maintenant occupées par des spécialistes des smartphones. A savoir, Apple et RIM. Tour d'horizon des perdants et des gagnants.

Nokia, perdant
Pas de doute, le numéro un mondial du mobile a perdu la main. Si Nokia affiche des ventes en hausse (de 1,8 %), son taux de croissance est toutefois inférieur à la croissance du marché (14,6 % selon IDC), et cela pour le neuvième trimestre consécutif. Résultat, la part de marché du groupe finlandais s'effondre.

A 32,6 %, Nokia retombe même à un niveau qu'il n'avait plus connu depuis près de 10 ans ! Pour l'équipementier, le problème a de multiple causes. Pendant de longues années, son succès a reposé sur ses ventes massives de terminaux GSM dans les pays occidentaux. Une époque qui s'est terminée il y a au moins deux ans avec le véritable démarrage commercial de la 3G. Or non seulement, Nokia a loupé le virage de la 3G, comme le montrent ses maigres performances commerciales dans les smartphones. Mais dans la 2G il n'a pas profité du ...

Photo : smartphone de Samsung (D.R.)



(Source EuroTMT) ... fort développement des pays émergents en raison de la concurrence des fabricants locaux (notamment chinois) qui bénéficient de prix plus avantageux.

Samsung, gagnant
Le numéro deux mondial Samsung se porte bien. Très bien, même ! Trimestre après trimestre, Samsung continue de grignoter des parts de marché et il réduit l'écart qui le sépare de Nokia. Le groupe coréen, qui a enregistré une croissance de 18,6 % de ses ventes de terminaux, détient à présent 21 % du marché des mobiles, selon IDC. Le cabinet relève aussi que Samsung franchit pour la première fois la barre des 70 millions de mobiles vendus en un trimestre. Un succès qu'il rencontre autant pour ses produits destinés aux pays émergents que pour ses smartphones (fonctionnant notamment sous Androïd) pour les pays occidentaux.

LG, perdant
LG Electronics va-t-il rejoindre la liste, déjà longue, des fabricants de mobiles qui ont cru leur heure arriver avant de s'effondrer ? La question se pose pour le deuxième groupe coréen qui voit ses parts de marchés reculer alors que ses ventes sont elles aussi en baisse. Pour les analystes, la cause de ces difficultés provient de son incapacité à s'implanter sur le marché des smartphones. Voulant réagir, le groupe a annoncé, comme Nokia, un changement de direction générale. Cela sera-t-il suffisant ?

Apple, gagnant
Les études de marché ont donc donné raison à Apple. Comme il l'avait annoncé durant la présentation des comptes du dernier trimestre fiscal de son groupe, Apple a devancé, en volume de ventes, son concurrent direct, RIM. Une croissance qui le place en quatrième position dans le classement établi par IDC. Une place qu'il devrait ...



(Source EuroTMT) ... pouvoir conserver durant les prochains trimestres. D'autant que la perspective de voir Apple commercialiser, enfin, un iPhone à la norme CDMA à partir du début de 2011 devrait soutenir ses ventes. Apple pourrait alors accroître ses réseaux commerciaux en Asie, en Amérique latine et en Amérique du Nord, en étant présent chez des grands opérateurs comme Verizon Wireless ou China Mobile.

RIM, gagnant
En restant dans le quinté de tête à l'issue du troisième trimestre, RIM consolide ses positions, prouvant ainsi que son modèle particulier est aussi bien adapté pour le marché professionnel (sa cible première) que pour le grand public. Son seul véritable souci : les obstacles mis par les autorités de différents pays pour autoriser la commercialisation de ses différents modèles.

Fragilité de Motorola
Si Sony Ericsson et Motorola, des habitués du classement, sont maintenant exclus du top 5, ces deux fabricants ont toutefois réussi le pari de se relancer en misant avant tout sur les smartphones. C'est particulièrement vrai pour l'Américain dont l'activité mobile est redevenue profitable après des années de pertes. Mais cette amélioration pourrait se révéler aussi très fragile, son succès s'expliquant en partie par l'absence de concurrents sérieux dans la norme CDMA.

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