Si tu écris je te tue également
Reporter Sans Frontière publie cette semaine un rapport intitulé « Chine : un voyage au coeur de la censure Internet », document qui dresse la longue liste d'exactions dont sont victimes ceux qui osent parler, relater, témoigner, au pays de Confucius et de Lao-Tseu. Le rapport est accablant, à ne pas lire une veille de Week End. La censure des moyens de communication, et d'Internet en particulier, ne sert, a-t-on besoin de le préciser- qu'à mieux masquer les répressions sanglantes et les mesures expéditives commises par les censeurs. Fort heureusement pour la liberté d'expression -malheureusement pour les victimes-, ce qui ne passe par via IP peut encore être véhiculé par les satellites, ainsi cet autre rapport du Geospatial Technologies and Human Rights project qui établit une liste terrorisante des villages Birmans effacés de la carte entre 2000 et 2007. Ce coté obscur de la sécurité, tout comme l'espoir que représente la difficulté de véritablement juguler la transmission des informations, devrait demeurer présent à l'esprit de les politiques qui édictent des lois potentiellement liberticides, mais adoptées sous l'unique prétexte que « çà n'arrivera jamais chez nous ».