Si tou décryptes, yé té toue
La récente arrestation de Bernardo Provenzano, l'un des principaux parrains de la mafia sicilienne, a notamment été facilitée par la découverte d'une série de notes cryptées reposant sur un code qu'un enfant de 10 ans n'oserait plus employer de nos jours. Selon les écrits de deux journalistes transalpins Salvo Palazzolo et Ernesto Oliva, les billets communiqués aux lieutenants du Padrone reposaient sur un chiffre utilisant une simple correspondance de lettre. Plusieurs exemples sont fournis au fil d'un site entièrement consacré au truand. Parions que les cryptoanalystes qui sont parvenus à casser la clef ne doivent pas avoir d'affaires aussi simples tous les jours. La technique consistant à associer un chiffre précis et fixe à chaque lettre de l'alphabet remonte à l'antiquité, et est souvent désignée sous le nom de « code Jules César ». Même le Grand Chiffre de Louis XIV était moins transparent, et les encres sympathiques des boy-scouts du XXeme siècle plus efficace. Don Provenzano aurait peut-être du écouter un peu plus les petits enfants de cousine Lucia (belle mais bavarde !), eux qui parlent le techno-américano mieux que le patois sicilien de leurs parents...