Sexe, espionnage et petits chevaux de Troie (épilogue)
Tu vois le topo ? Mike « keyboard » Haephrati et Ruth s'aiment d'amour tendre et se jurent fidélité devant Monsieur le Maire. Puis ils montent une petite entreprise familiale dans la banlieue de Londres, dont j'vous avais déjà affranchi. Mike au clavier et Ruth à la chanson, égrenant çà et là, en fonction des commandes, les oeuvres du mari. C'en était émouvant, ça restait en famille. Les grossiums des « privés » ne juraient que par eux. Et puis tout à changé... Ruth songeait, son Boss dormait ; c'était le soir ; Les led des routeurs palpitaient vaguement ; Les fichiers rootkités se répandaient gaiement C'était l'heure tranquille où les poivrots vont boire. Tout reposait dans Londres et dans Jérimadeth... ...et Ruth se demandait, Immobile, et un oeil sur la console d'admin, Quand-est-ce qu'elle larguerait Michaël et son blé. Pour l'instant, les rootkit qui payaient pas de mine Leur rapportaient un max, et à coups redoublés ! Mais l'amour a ses lois, qui ignorent le bus'ness Maintenant c'est Paulo qui a droit à son coeur On dirait Robert Stack quand il joue Eliot Ness En plus, y connaît rien aux puces et aux ordinateurs Ben voilà qu'j'mégare. Bref, elle le largue, il débloque, se venge sur son beau-père, lequel porte aussi sec le pet au « Yard ». Les cognes serrent aux pattes le codeur et sa femme, car l'on apprend que le gars en question pondait des softs espions pour les industriels israéliens, lesquels programmes étaient commercialisés et installés par la Dame de ses pensées. Du coup, le voilà fin janvier expulsé en compagnie de celle qui le fit tomber dans l'opprobre du ruisseau, jugés tous deux pour espionnage industriel et condamnés : 4 ans pour Madame, 2 ans pour Monsieur. Tu saisis la subtilité ? C'est un message subliminal qui fait allusion à l'amendement Vivendi/Sarko/Vanneste : Le diffuseur d'outils d'échanges « peer to peer » de fichiers piratés est jugé considérablement plus responsable que l'auteur du logiciel. L'auteur, de son côté, est engagé par contrat pour une durée de 2 ans dans un établissement d'Etat, contrat résiliable par ledit Etat sans le moindre préavis. C'est de la politique étrangère par allégorie interposée où je ne m'y connais pas.