Secteur informatique : la reprise se précise à la lumière des chiffres d'Intel
Intel affiche au troisième trimestre des résultats supérieurs à ceux prévus par les analystes, même s'ils restent inférieurs de 8% en comparaison du même trimestre de 2008. Ses chaînes de production fonctionnent à plus de 80%, signe qu'il y une vraie demande et moins de déstockage.
(Source EuroTMT ) Depuis le milieu de l'été, les signes d'un retour plus rapide que prévu de la croissance dans l'informatique se multipliaient. En publiant ses comptes du troisième trimestre, Intel a confirmé que le secteur était sorti de la crise. Une publication qui a profité à toutes les sociétés du secteur qui ont vu leur cours de bourse respectif s'inscrire en hausse. Non seulement, Intel a publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes, mais tous les signaux sont repassés au vert. Intel a annoncé un chiffre d'affaires de 9,4 milliards d'euros, en recul de 7,8 % par rapport à celui du troisième trimestre 2008, mais nettement supérieur aux prévisions des analystes qui s'attendaient à des ventes s'établissant autour de 9 milliards. Selon le fabricant de microprocesseurs, les ventes enregistrées durant la période de la rentrée des classes ont été bien meilleures que prévues. Le groupe a aussi précisé que le taux d'utilisation de ses lignes de production s'était établi entre 80 et 90 %, confirmant ainsi que la demande s'était bien traduite par une hausse de la fabrication et non plus par des déstockages chez les fabricants. D'ailleurs, il estime que les stocks chez les fabricants de PC sont maintenant inférieurs à leur niveau habituel, laissant présager une augmentation sensible des commandes de l'industrie pour reconstituer les stocks, alors que le quatrième trimestre est normalement marqué par d'importantes ventes durant les fêtes de fin d'année. Ce mouvement pourrait être amplifié cette année par la commercialisation dans les prochaines semaines de Windows 7 de Microsoft. Photo D.R. Reste que les analystes estiment que les gros volumes d'achats venus des entreprises, lorsqu'elles renouveleront leur parc informatique, n'interviendront pas avant la mi 2010. Cela permet d'envisager une reprise forte de la croissance pour l'année prochaine. Ainsi, Intel a précisé que la prévision d'une hausse des ventes mondiales de PC autour de 10 %, annoncées par la plupart des experts comme IDC, lui semblait correcte. En attendant, pour le dernier trimestre 2009, Intel a indiqué tabler sur un chiffre d'affaires d'environ 10,1 milliards de dollars, une prévision là-encore supérieure à celle des analystes qui s'attendent à environ 9,5 milliards. Cette forte amélioration des ventes sur la deuxième moitié de l'année confirme aussi les dernières prévisions sur l'évolution du marché micro-informatique. Ainsi, IDC a revu récemment son estimation, et table maintenant sur une petite baisse de 1,2 % en 2009. En début d'année, au plus fort de la crise économique, les analystes annonçaient un recul beaucoup plus important du marché. Pour Intel ce redressement des ventes s'accompagne aussi d'une amélioration de ses résultats opérationnels. Une évolution qui va rassurer aussi les analystes sur le contrôle des coûts chez Intel mais aussi sur le risque que faisait peser sur les marges le développement du marché des netbooks, pourtant beaucoup moins rentables pour les fabricants que celui des portables et PC de bureau classiques. Selon Intel, le segment des portables devrait d'ailleurs rester le principal moteur de la croissance des ventes au cours des prochains mois au niveau mondial. L'équipementier pour l'industrie des semi conducteur ASML confirme la reprise Indicateur avancé de la santé du marché des semi-conducteurs, ASML, l'un des spécialistes des équipements pour cette industrie, a aussi confirmé la sortie de crise du marché. L'équipementier néerlandais a ainsi indiqué avoir pris des commandes portant sur 35 machines, pour un montant global de 777 millions d'euros. Un montant largement supérieur aux prévisions des analystes qui s'attendaient, selon Reuters, à des prises de commandes entre 637 et 716 millions d'euros.