SDN : l'ONF réplique à Cisco
L'affirmation de John Chambers, CEO de Cisco, selon laquelle, sur le SDN, Cisco et son ACI au-raient gagné a du mal à passer. Ce ne sont pas ses concurrents qui répliquent, mais des groupes de normalisation.
Deux organisations ont pris la mouche après les affirmations du PDG de Cisco. D'abord l'ONF, Open Networking Foundation, qui encourage la standardisation de réseau ouvert, facilitée par le protocole OpenFlow. Elle s'était montrée critique sur l'introduction par Cisco du protocole sud OpFlex quand OpenFlow et d'autres protocoles de direction sud étaient déjà disponibles, comme intermédiaires entre un contrôleur SDN et ses dispositifs de transmission. Apparem-ment, l'ONF a estimé que ces protocoles existants pourraient gérer la politique ainsi que la configuration.
Le directeur exécutif de l'ONF Dan Pitt (en photo), a traduit l'analyse de ses membres en ces termes : «L'ONF est propulsé par les premiers succès sur le marché de presque tous nos membres, ils sont 150, ce qui indique que le SDN est en train de répondre aux divers besoins extrêmement critiques des opérateurs de réseaux. Et j'entends tous les jours des opérateurs de réseaux de tous types qui ne veulent pas être liés plus longtemps à un seul fournisseur, en par-ticulier à celui qui pense qu'il a les réponses pour tous ses clients. Les environnements best-of-breed et la programmation véritablement ouverte qu'offre le SDN expliquent que l'ONF soit animée par des opérateurs de réseaux, dont chacun a ses propres idées sur la façon dont les priorités commerciales devraient dicter le comportement du réseau. «
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Après cette critique indirecte, Dan Pitt observe « Nous comprenons que les clients auront be-soin de services et de soutiens, mais nous ne nous attendons pas à une pénurie de fournisseurs. L'ONF et ses membres continuent de construire un écosystème diversifié avec une offre SDN ouverte et l'augmentation de la facilité d'adoption et de personnalisation. Il est difficile de dire ce qui évolue rapidement : la transmission de haute performance alimentée par de nouvelles innovations, dans les puces et la programmation réseau, ou bien le contrôle flexible et les offres d'orchestration et de gestion qui apportent des capacités SDN aux applications d'entre-prise. Divers analystes indépendants ont prévu une croissance du marché SDN à des hauteurs de dizaines de milliards de dollars au cours des quatre prochaines années. L'ONF ne se reposera pas avant que le SDN ne devienne la nouvelle norme pour les réseaux ».
Une autre contradiction des affirmations de John Chambers vient de l'Open networking user group (ONUG), implanté surtout dans les services financiers, qui a récemment défini les grandes lignes d'approvisionnement pour la mise en réseau ouvert. Son président, Nick Lippi, a ainsi réagi aux propos du CEO de Cisco : « de notre point de vue, le marché du SDN en est au premier stade. Ce que notre communauté souhaite, fondamentalement, c'est d'arriver à nou-veau coût total de possession du réseau et à une livraison plus rapide de l'information. 83% des adhérents déclarent que leur réseau est «Pas du tout» ou «un peu» ouvert. Ce que la commu-nauté ONUG veut c'est des démonstrations d'interopérabilité de la part des fournisseurs. Et ils s'affirment prêts à bloquer leurs achats pour obtenir satisfaction ».