SDN : F5 jette une passerelle entre les applications et le réseau
L'IT connaît une profonde révolution, les frontières traditionnelles entre le système d'information et le réseau tombent. L'un et l'autre doivent désormais étroitement collaborer, mais pas facile de faire coopérer deux mondes séparés par un fossé historique.
Pour F5, il existe une lacune entre les couches réseaux (2 et 3) et celles qui sont applicatives (4 à 7). Or, ce sont les applications qui constituent le coeur de métier de l'entreprise et le rôle du réseau consiste à transporter le trafic le plus efficacement possible entre elles et l'utilisateur. Pour faire coopérer étroitement applications et réseau, l'industriel vient de lancer son architecture Synthesis. Elle s'intègre dans le concept de SDAS (Software Defined Application Services) autour duquel, il bâtit un écosystème. Un premier accord a été signé avec Cisco au moment où celui-ci lançait son architecture ACI (Application Centric Infrastructure). D'autres sont en cours avec des partenaires, notamment Arista, HP, VMware, Microsoft Amazon et la fondation OpenStack.
Sur le même sujetSDN : le 1er framework OpenDaylight enfin disponibleSynthesis prolonge l'activité de F5, dont le métier historique était la gestion du trafic à travers son offre ADC (Application Delivery Controller). Le constructeur est monté progressivement dans les couches, se rapprochant des applications, pour aboutir aujourd'hui au SDAS, dont Synthesis est la pierre angulaire.
« Synthesis est capable de s'adapter à n'importe quel environnement, qu'il soit traditionnel en mode silos, virtualisé ou cloud », souligne Vincent Lavergne, responsable avant-vente pour l'Europe du Sud chez F5. Cette architecture s'appuie sur les technologies TMOS, le système d'exploitation de son produit phare le BIG-IP, et ScaleN (elastic infrastructure). Elle se compose d'une « fabric » (matrice) de services fondée sur des machines virtuelles ou des boîtiers ou encore des châssis, pour fournir l'allocation automatique de ressources et l'orchestration des services. D'où la complémentarité avec le SDN (Software Defined Network) qui automatise les fonctions purement réseau. « Synthesis fonctionne avec tout SDN fondé sur les standards, mais nous allons au-delà des services de base avec les partenaires de notre écosystème », ajoute Vinvent Lavergne.
F5 a défini un guide d'architectures de référence
Afin d'adapter en permanence les mécanismes d'automatisation, en fonction de l'importance des applications à tel ou tel moment, F5 propose le Big-IQ, une sorte de « tour de contrôle », selon l'expression de Vincent Lavergne. Il permet à l'administrateur de gérer les services d'orchestration, d'un point central. Le but final étant de proposer aux utilisateurs de l'entreprise l'ITaas (IT as a service). De plus, pour aider les entreprises à déployer plus rapidement et plus facilement leurs architectures, F5 a défini un guide d'architectures de référence, axé sur des solutions professionnelles, pour raccourcir les délais de mise en place et répondre aux risques informatiques les plus courants comme les plus pénalisants tels que les attaques DDoS (Distributed Deny of Service)
Enfin, F5 a simplifié son modèle de licences. Il se présente désormais sous forme de trois bouquets. Celui de base, Good, est surtout centré sur la gestion, l'efficacité et les performances du réseau. Le second, Better, inclut Good auxquel s'ajoutent des fonctions de sécurité, de répartiteur de charge et d'optimisation du trafic applicatif. Enfin, Best, reprend le contenu de Better, mais en renforce les capacités.