Scanners corporels dans les aéroports, dont un à Nice : les parlementaires européens réagissent
L'usage de scanners corporels dans les aéroports européens ne fait pas l'unanimité des parlementaires européens. Ils demandent à la Commission européenne de procéder à des études plus poussées avant de prendre toutes décisions. Les parlementaires européens indiquent dans un communiqué paru le 23 octobre que la mise en place de scanners dans les aéroports européens "pourrait avoir des conséquences graves sur le droit à la vie privée". La France s'apprête à tester un tel système dans l'aéroport de Nice (Alpes-Maritimes). Ces nouveaux scanners sont déjà installés dans les 10 principaux aéroports aux Etats Unis, où des précautions d'emploi sont utilisées. Techniquement, ces scanners fonctionnent à base d'ondes millimétriques et permettent de voir les personnes "comme si elles étaient nues". Révélant l'anatomie des voyageurs, la nouvelle technologie doit permettre d'éviter les palpations. Il s'agit d'une forme de fouille virtuelle mais aux images bien réelles. Contrairement aux détecteurs de métaux, les scanners corporels présentent le bénéfice de pouvoir détecter toutes sortes de produits notamment des produits liquides et plastiques. Les députés européens ne négligent pas cette piste pour renforcer les contrôles dans les aéroports, mais ils souhaitent avant tout que la Commission européenne mène une étude sur l'impact de ce système sur la santé et ... ... les droits fondamentaux. "Un cadre européen garantissant les droits des passagers européens en cas de recours à des scanners corporels est essentiel pour éviter que chaque aéroport n'applique des règles différentes", expliquent-ils. Ce nouveau portique de sécurité sera testé "probablement avant la fin du mois" à l'aéroport de Nice, avait indiqué en début de semaine la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC). "Ce nouveau matériel permettra de détecter toutes sortes de produits et plus uniquement les produits métalliques", avait alors expliqué une porte-parole. "Les voyageurs aériens entreront dans une cabine en levant les bras et l'imagerie révèlera s'ils transportent ou pas des produits susceptibles d'être dangereux", toujours selon la DGAC. Le scanner corporel peut être testé par les aéroports français sur la base du volontariat. D'autres aéroports devraient tester ce système dans les mois à venir. Ce nouveau portique de sécurité est déjà testé dans d'autres aéroports dans le monde, en Hollande, en Suisse, à Moscou, à Jeddah (Arabie Saoudite) ou même à Londres à l'aéroport de Luton.