SCADA, la CIA pousse un cri d'alarme : aille.
Les scénarii catastrophes mettant en scène un hacker capable de paralyser une ville toute entière en expédiant un virus dans les ordinateurs de gestion du réseau électrique, il en existe plein les cartons d'Hollywood. De Tron à Matrix, de Traque sur Internet à Operation Espadon, les outils de gestion des grandes infrastructures (SCADA) ont toujours été considérés comme le talon d'Achille de nos sociétés. Cette fois, le scénario est un peu plus sérieux, puisqu'il est rédigé par une équipe de talent : la CIA. Une CIA qui révèle que « pour de vrai », des infrastructures de différents pays auraient été victime de hackers, dans le cadre d'opérations de chantage. Bien sur, le communiqué du Sans ne précise ni l'origine de l'attaque, ni le nom des pays victimes. Tout ceci ressemble fort à l'attaque concertée des Chinois : beaucoup de soupçons, quelques éléments de suspicion, aucune preuve tangible. Et quand bien même ces preuves existeraient que ce genre de déclaration serait tout de même à prendre avec des pincettes, car pouvant être l'instrument d'une campagne de manipulation d'opinion. Les « on dit » sont généralement d'excellents leviers pour appuyer des mesures politiques ou militaires. A ranger donc, en l'absence de preuves techniques, dans la catégorie « arme de destruction massive », « conspiration cryptocommuniste » et « Elvis a été enlevé par des Extra-Terrestres ». Bellovin tombe dans le panneau, Schneier, comme à l'accoutumé, demeure circonspect et sarcastique.