Revirement : Arès s'allège de ses activités infrastructures, soit 70% de son chiffre d'affaires
Arès met en vente trois de ses pôles au sein desquels sont regroupées ses activités autour de l'infrastructure. Durant l'exercice 2007-2008, ils ont représenté près de 70% de son chiffre d'affaires.
Alors qu'elle était jusqu'ici l'un des deux piliers sur lesquels misait Arès pour redresser sa situation, l'activité autour des infrastructures devrait bientôt disparaître de ses métiers. Dans un communiqué publié le jeudi 19 juin en fin de journée, le groupe Arès annonce la mise en vente des trois pôles regroupant son savoir-faire dans ce domaine, à savoir SIS (ventes d'infrastructures), LOC (location - financement) et RMS (réseaux, mobilité et sécurité). La nouvelle intervient près d'un mois après la publication du chiffre d'affaires annuel de l'entreprise en recul de 18,5% à 335,5 millions d'euros. Le résultat opérationnel, qui sera divulgué la semaine prochaine, devrait rester dans le rouge. Cette restructuration annoncée recentrerait Arès autour des services informatiques, fédérés par son pôle ITS (expertise technique, infogérance, hébergement, et développement d'applications), et de l'intégration de progiciels menée par son pôle Solutions Applicatives. Mais elle l'amputerait également de 223 millions d'euros de chiffre d'affaires, correspondant aux revenus cumulés pour l'exercice 2007-2008 des activités mises en vente : 181,5 millions d'euros pour SIS, 8,4 millions d'euros pour LOC et 33,9 millions pour RMS. Elle devrait en outre avoir un fort impact social puisque ... ... les pôles qu'Arès entend conserver dans son périmètre emploient environ 1200 des 2000 salariés du groupe. "Nous avons été surpris par le fait que cette annonce ne soit pas précédée d'une information des représentants du personnel, alors qu'une réunion ordinaire du CE s'était tenue dans la matinée du 19 juin, indique Max Bouvier, membre du CE d'Arès. En revanche, certains investisseurs semblent avoir eu le nez fin... En effet, alors qu'Arès n'a dévoilé ses intentions qu'après la clôture de la bourse, le cours de son action a chuté de plus de 18% durant la journée avec près de 177 000 titres échangés. Aux dires d'Arès, « le produit attendu des cessions n'est pas destiné à financer des opérations de croissance externe ». Ces opérations ont jalonné l'actualité de la SSDI ces derniers mois, en commençant par la vente des activités commodités (PC, imprimantes, consommables) à InmacWstore en octobre 2006 puis la cession des logiciels Arcole en avril dernier à De Gamma. Cette dernière vente a été précédée du rachat de Selectis en juin 2007 et de ceux d'Adequat (ventes d'infrastructures) et de Databail (location et financement) en décembre dernier. Avec le recul, ces deux dernières opérations n'auront finalement pas été d'une grande utilité à Arès.