Report de l'installation du scanner corporel de Roissy au 18 février
L'installation du scanner corporel de Roissy est repoussée à la semaine du 18 février afin de vérifier "plusieurs choses". Le scanner corporel de Roissy ne devrait être installé finalement que le 18 février prochain selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), qui s'est exprimée le jeudi 4 février. Auparavant, l'appareil devait faire son apparition au terminal 2E fin janvier, puis cela avait été repoussé vers le "8 ou 10 février", avait indiqué la direction de l'aviation civile. Son arrivée continue de se heurter à plusieurs vétos. "Plusieurs autorités, médicales, comme l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et l'Affset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail), ou encore la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés), veulent encore vérifier plusieurs choses avant que nous testions la machine sur les passagers", a expliqué la DGAC. Ces mêmes raisons avaient déjà été évoquées fin janvier pour justifier le premier retard d'installation de la machine, qui ne cesse de faire polémique aussi bien au niveau européen que français. L'aéroport de Paris-Charles de Gaulle recevra donc un scanner corporel en test sur les vols à destination des Etats-Unis durant la semaine du 18 février, au mieux. "Nous sommes dépendants des décisions de l'Etat sur ce dossier", s'est justifiée la DGAC. Installé au terminal 2E, le scanner corporel de Roissy semble rencontrer le même tollé qu'à l'aéroport de Nice, qui souhaitait déjà le tester en novembre 2008. L'aéroport avait dû y renoncer suite à la levée de boucliers de plusieurs parlementaires européens, craignant pour le respect de la vie privée des passagers. Ces nouveaux appareils à ondes millimétriques permettent de voir les personnes "comme si elles étaient nues" et sont capables de détecter sans palpation des articles interdits non repérables par les portiques de sécurité. Contrairement aux détecteurs de métaux, les scanners corporels présentent le bénéfice de pouvoir détecter toutes sortes de produits notamment des produits liquides et plastiques. Ce nouveau type de portique de sécurité est déjà testé dans d'autres aéroports dans le monde, en Hollande, en Suisse, à Moscou, à Jeddah (Arabie Saoudite) ou même à Londres à l'aéroport de Luton. Les dix plus grands aéroports américains disposent de scanners corporels. A la suite de la tentative d'attentat à l'explosif sur le vol Northwest Airlines en provenance d'Amsterdam et à destination de Detroit, le 25 décembre dernier, des mesures de sûretés supplémentaires ont été mises en oeuvre dans les aéroports français pour tous les passagers à destination des Etats-Unis. La France souhaite renforcer davantage ses contrôles ; ce qui explique cette nouvelle réflexion sur l'utilisation des scanners corporels.