Réduire les coûts : des prix négociés à la minute pour les mobiles
De plus en plus d'entreprises négocient leurs abonnements mobiles sur la base de tarifs à la minute auprès des opérateurs. La société Memobox livre une synthèse des prix constatés sur un panel de 1200 entreprises clientes de ses services de gestion financière des télécoms.
En matière d'abonnements de téléphonie mobile, les opérateurs proposent usuellement aux entreprises des offres à base de forfaits. Mais ils acceptent également de négocier des tarifs à la minute - sous la pression de la concurrence. «Les forfaits sont les ennemis des économies, rappellent les spécialistes en réduction des coûts, puisque on ne consomme jamais tout à fait son forfait ». Ce que souligne l'analyse menée par la société Memobox spécialiste de la gestion financière des télécoms. Afin d'avoir une idée des coûts réels des entreprises, Memobox a effectué la synthèse des factures d'un panel de 1200 de ses clients pour le mois de Janvier 2008. Une facture mobile en moyenne de 36,12 € par mois Memobox a ainsi calculé la facture mobile mensuelle moyenne d'un salarié nomade. Dans le cas de tarifs négociés à la minute, la facture d'un poste atteint 36,12 € HT. Si l'entreprise a accepté des forfaits de la part de l'opérateur, la facture mensuelle moyenne est plus élevée et atteint 45,38 € HT. Ce qui conforte l'intérêt de négocier des tarifs à la minute. « On ne consomme jamais totalement un forfait, commente Christophe Fornes, président de Memobox, dès lors, le coût réel à la minute des communications est plus élevé que celui négocié auprès de l'opérateur ». Les forfaits plus coûteux en réalité Afin d'avoir un moyen de comparaison, Memobox a calculé le coût à la minute d'offres facturées au forfait. En faisant une moyenne sur toutes les destinations, les tarifs apparents négociés auprès de l'opérateur vont alors de 0,159 €/mn à 0,271 €/mn. Mais, puisque le forfait n'est jamais totalement consommé, ou n'inclut pas tous les appels (tels que les appels vers les numéros spéciaux ou les appels hors plages horaires de réduction) le coût réel à la minute varie de 0,189 €/mn à 0,321 €/mn, toutes destinations confondues. Ces valeurs sont à comparer au coût moyen à la minute, toutes destinations confondues, des offres négociées à la minute. Leur coût est alors de 0,101 €/mn à 0,142 €/mn, (coût de l'abonnement inclus). Ce qui est nettement moins élevé que les offres forfaitaires. Des tarifs négociés à la minute Memobox propose aussi dans le détail les tarifs négociés à la minute par les entreprise selon chaque direction : mobile vers fixe métropolitain ; mobile vers mobile hors flotte ; mobile vers numéros spéciaux ; mobile vers mobile dans la flotte de l'entreprise et enfin, mobile vers fixe international. Afin de donner un moyen de comparaison, Memobox fournit les prix faciaux de la minute négociée (colonne consommation) et le prix réel une fois le coût de l'abonnement réintégré (colonne consommation + abonnement) qui est le prix réel payé par l'entreprise. Les deux tableaux suivant résument l'échelle des tarifs constatés. Les prix faciaux à la minute selon les destinations : Finalement, les prix réel à la minute selon les destinations, en réintégrant le prix des abonnements : Photo : Pierre-François Grosjean / France Télécom
Un panel de 1200 entreprises
La société Memobox propose une solution d'analyse des factures téléphoniques des entreprises accessible via internet. Grâce à ces prestations, Memobox étudie au plus près les tarifs des opérateurs, en particulier pour ce qui concerne le poste le plus coûteux : les appels depuis les mobiles. Les indications de tarifs réellement pratiqués sont issues des données recueillies auprès d'un panel de 1200 entreprises. Cela représente 36 500 postes, pour près de 3,5 millions d'appels et environ 1 million d'euros de consommation. Il s'agit essentiellement de petites entreprises puisque 80% d'entre elles ont moins de 50 postes. Le reste possède de 50 à 3000 postes. 75% sont des PME, PMI ou des grandes entreprises privées. 25% sont des administrations ou des collectivités locales. Les deux tiers sont implantées en île de France.