Réduire les coûts des abonnements par l'analytique : le pari de Dhatim
Les licences, abonnements télécoms ou logiciels, coutent chers et ne correspondent pas toujours à de vrais utilisateurs. Mais directions financières ou informatiques ne savent comment s'y prendre pour réduire ces couts cachés.
Une jeune entreprise française s'adresse aux directeurs financiers ou aux responsables télécoms, ceux qui gèrent les abonnements, Dhatim. Son directeur général, Thomas Bourgeois est l'un des trois fondateurs en 2008, auparavant il a passé auparavant 10 ans chez Alcatel-Lucent. Marc Rouanne, l'un des chief technology, de Nokia est membre du conseil d'administration. La société compte une cinquantaine de personnes, dont une vingtaine d'ingénieurs en R&D. Elle aligne des références de poids comme Vodafone, Téléfonica, Orange. Une société française, à dimension internationale, basée à Paris avec des antennes à San Francisco et Singapour.
Les solutions de Dhatim sont basées sur le traitement de données, mais dans l'optique de diminuer les coûts de fonctionnement. Deux exemples parlants, celui des utilisateurs BlackBerry et celui des utilisateurs SalesForce. Pour les premiers, Dhatim propose de réconcilier le nombre d'utilisateurs avec le nombre de licences réellement payées (Service activation fee de BlackBerry). Dhatim installe un tableau de bord mensuel et la possibilité de monitorer les différents terminaux utilisés dans l'entreprise. Le but est clair, identifier les paiements qui ne correspondent pas à une utilisation réelle. Il propose d'ailleurs de désactiver les utilisateurs ou les terminaux qui ne sont plus actifs.
L'apparition d'utilisateurs fantômes
Même approche avec Salesforce, où Dhatim va rapprocher les licences et les utilisateurs réels. Un sujet d'autant plus délicat que l'éditeur renouvelle automatiquement ses licences chaque année et que l'entreprise utilisatrice connaît forcément des mouvements de personnels. C'est l'apparition d'utilisateurs fantômes. Dhatim se fait fort de rapprocher ce qui est payé de ce qui est réellement utilisé.
D'autres services non directement liés à l'IT sont concernés. L'énergie qui fonctionne aussi par abonnement, mais également les déclarations sociales (DSN) et la gestion de la paie. A chaque fois, Dhatim estime que son outil analytique Conciliator peut s'adapter pour, comme son nom l'indique réconcilier le nombre d'outils ou d'utilisateurs réels et les sommes payés par l'entreprise pour ce collaborateur et cet usage. Dhatim bénéficie en outre d'une base de contrôles, par exemple Urssaf, permettant de partager les attendus observés dans les dernières vérifications.
En photo : Thomas Bourgeois, CEO de Dhatim, optimise els coûts des licences télécoms ou logicielles