Red Hat virtualise - lui aussi - du poste client au serveur
Lors de la présentation de ses résultats trimestriels, le PDG de Red Hat a précisé les dispositifs qu'il propose pour virtualiser les infrastructures depuis le poste client jusqu'au serveur, suite à son rachat de Qumranet.
Red Hat annonce de bons résultats pour son deuxième trimestre, clos fin août 2008. Le chiffre d'affaires directement lié à la vente de produits représente 82% de son activité. Ce revenu est en croissance de 24% à 136 millions de dollars. En parallèle, on soulignera la progression de 58% à 28,7 millions des revenus liés à la formation et aux services. A l'occasion de la publication de ses résultats, la direction de Red Hat a rencontré les analystes qui l'ont interrogé sur les différents aspects de sa stratégie. Sans surprise, la plupart des questions ont cependant concerné ses projets dans le domaine de la virtualisation. La stratégie de l'éditeur en la matière n'apparaît en effet pas très claire. Si son offre actuelle est Xen (d'origine Citrix), il met au point son propre hyperviseur Ovirt. Et pour couronner le tout, il vient de racheter un autre outil, KVM de Qumranet. Jim Whitehurst, PDG de Red Hat, a alors précisé que sa société se positionnait désormais sur l'ensemble du spectre, de la virtualisation des serveurs à celle des postes clients. Afin, a-t-il déclaré, que "Nos clients puissent déployer n'importe quelle application n'importe où et n'importe quand." Il a réaffirmé que Xen restait pour l'instant l'hyperviseur de référence de Red Hat Enterprise Linux (RHEL) jusqu'à ce qu'OVirt, l'hyperviseur maison annoncé en juin dernier soit prêt à prendre le relais. La mise au point était d'autant plus nécessaire qu'Ovirt utilise la technologie KVM (Kernel-based Virtual Machine) dont Red Hat vient juste de prendre le contrôle en achetant son éditeur Qumranet, pour 107 millions. Jim Whitehurst a également précisé que l'acquisition de Qumranet concernait en priorité la virtualisation du poste client avec le VDI (Virtual desktop infrastructure) SolidICE. Enfin, pour enfoncer le clou, il a déclaré considérer que les hyperviseurs deviendraient bientôt des éléments directement intégrés aux systèmes d'exploitation, comme le sont désormais les piles TCP/IP. Sur le front Oracle, Jim Whitehurst affirme que son activité de support de RHEL ne se ressent pas de la concurrence de l'Oracle Enterprise Linux . Quant à JBoss, le middleware maison, il ne cesserait de grignoter des parts de marché à BEA, acheté par Oracle début 2008. Enfin, le PDG de Red Hat a réaffirmé que la distribution Linux Fedora Project resterait gratuite et sans support. Ce type de prestation est réservé à RHEL qui tire ses évolutions du Fedora Project.