Rapprochement du DMP et de la carte des professionnels de santé : à quand l'absorption de Sesam Vitale ?
Le Journal Officiel a publié deux arrêtés qui réorganisent le paysage de l'informatique de santé en France. L'ASIP (Agence des systèmes d'information partagés de santé), et ancien GIP-DMP (Groupement d'Intérêt Public Dossier Médical Personnel/Partagé), reprend les missions du GIP-CPS (Groupement d'Intérêt Public de la Carte Professionnel de Santé). Ce GIP-CPS gèrait jusqu'alors les cartes à puce permettant aux médecins de s'authentifier dans les systèmes informatiques de santé de type Sesam-Vitale. Ces systèmes visent à dématérialiser les feuilles de soin transférées directement depuis le cabinet médical vers les caisses d'assurances maladie et les mutuelles. Les patients, pour leur part, sont identifiés par une carte appelée Vitale émise par le GIE Sesam-Vitale. Ce GIE est aujourd'hui une réunion des caisses d'assurances maladie. La carte CPS des professionnels de santé était clairement dédiée, au départ, à ne gérer que des relations purement économiques, au même titre que la carte Vitale. L'unification de l'organisme mettant en oeuvre le futur DMP et celui gérant les CPS indique que la CPS devrait aussi servir pour contrôler les accès aux données médicales partagées au sein du DMP. La logique voudrait que le GIE Sesam-Vitale suive la même voie que le GIP-CPS. Mais il y aurait dès lors aveu que toutes les données de la sphère médico-sociale, aussi bien médicales que financières, doivent être gérées par des acteurs globalement similaires, ce dont le principe même irrite certains syndicats médicaux. Photo : carte CPS des professionnels de santé (D.R.)