Quadruple play : ça chauffe autour du croisement des fichiers de clients
Les opérateurs vont-ils pouvoir croiser leurs fichiers d'abonnés - fixe et mobiles - afin de doper leurs ventes ? L'Arcep en tout cas tient à renvoyer la balle vers l'Autorité de la Concurrence.
Le croisement des fichiers de clients revient sur le devant de la scène. Free va arriver sur le marché avec des offres mobiles (d'ici deux ans certes) et l'on peut penser que l'opérateur proposera à son importante base d'abonnés internet des services mobiles dans le cadre d'offres combinées haut débit, fixe et mobile. Bouygues Telecom dope déjà ses ventes depuis quelques mois grâce une offre de ce type dite "quadruple play" commercialisée sous le nom Ideo. Face à ce phénomène, l'Autorité de Régulation des télécoms, l'Arcep, a tenu a faire mardi 2 février une mise au point. De manière toutefois sybilline, elle rappelle qu'elle n'a aucun pouvoir dans le domaine du croisement des fichiers. L'autorité s'exprime à la suite de ce qu'elle appelle "la publication récente dans la partie "débats" du site Internet d'un hebdomadaire d'un "article " d'un syndicaliste de France Télécom mettant en cause l'ARCEP au prétexte qu'elle aurait interdit - au nom du droit de la concurrence - la pratique du croisement des fichiers commerciaux de l'opérateur historique". L'Autorité veut rappeler qu'elle n'a aucun pouvoir d'interdire le croisement des fichiers. Cette question relève en effet de la seule compétence de l'Autorité de la concurrence, souligne-t-elle. De fait, l'Autorité de la concurrence a annoncé qu'elle se penchait sérieusement sur la question. Affaire à suivre.