Qu'y a-t-il de pire que le peer to peer ?
Question posée par un « Comité des réformes gouvernementales » des USA. Cette Commission s'est notamment penchée sur les fuites de documents que certains fonctionnaires de l'Administration Fédérale Américaine auraient occasionnés en utilisant des logiciels d'échange P2P. Du coup, les sénateurs envisagent de promulguer un train de lois visant à lutter contre ce fléau, nous rapporte USA Today. En France, un employé des Postes qui utilise un logiciel non conforme se fait taper sur les doigts par sa DSI ; au Etats-Unis, il provoque la réunion d'une Commission Sénatoriale. L'on pourrait donc voir un jour la Maison Blanche interdire l'installation des outils « Torrent » sur les ordinateurs des agents de l'Etats, de crainte qu'un « foreign governments, terrorists or organized crime could gain access to documents that reveal national secrets ». Si l'on se penche sur la formulation du risque, force est de constater que le danger des fuites d'informations capturées par les « gouvernements étrangers » est mis en première place, loin devant les menaces terroristes et les malversations du crime organisé. Et ce n'est pas là un hasard. Cette affaire rappelle l'avertissement du SGDN à propos de l'usage inconsidéré des terminaux BlackBerry de Rim au sein d'un Ministère stratégique, tel que les Finances ou la Défense. Donner les moyens à une puissance étrangère de savoir qui communique avec qui, sans même aborder la question du contenu de la communication, est déjà une inquiétante fuite d'information. Comment se nomme, en France, la commission chargé d'étudier une loi-cadre définissant les outils informatique utilisables par les hauts-fonctionnaires et employés de l'Etat ?