Qu'est-ce qui a motivé EMC pour reprendre la part de Cisco dans VCE ?
C'est fait, EMC a confirmé vouloir acquérir les parts détenues par Cisco dans VCE, leur alliance commune, le géant du stockage détiendrait 90% du capital, celui des réseaux 10%, une fois l'opération bouclée. Au départ, Intel et VMware détenaient également des actions, désormais, EMC sera pratiquement seul maître à bord, Cisco y trouve également son compte.
Les actionnaires de départ de VCE voulaient développer une solution intégrée, validée, pré-testée et convergente que les clients pourraient utiliser afin d'installer un cloud privé en seulement quelques jours. Il y a littéralement des dizaines de milliers, peut-être même des centaines de milliers de paramètres de configuration requis pour assembler V, C et E ensemble. La joint-venture laisse planer beaucoup de mystère sur ces 80% ou 90% de la configuration de base, les 10% à 20% restants étant utilisés pour personnaliser la solution à destination d'environnements spécifiques.
Sur le même sujetSelon Bloomberg, EMC rachèterait la part de Cisco dans VCEVCE est sans doute la jv qui a connu le plus de succès dans l'histoire de l'informatique. H3C a sauvé 3Com avant d'être acquis par HP, mais je ne crois pas que H3C soit capable de mobiliser 2 milliards de dollars comme VCE peut actuellement le faire. Lors d'une pré-conférence téléphonique avec les analystes de l'industrie, la nuit précédant l'annoncer de l'acquisition, VCE a affirmé qu'il a eu six trimestres d'affilée avec plus de 50% de croissance en glissement annuel. Aujourd'hui, il y a un certain nombre de solutions de convergence, y compris les propres VSPEX d'EMC et les FlexPod de Cisco, mais la Vblock de VCE reste la plus réussie des solutions d'infrastructure de convergée.
Une restructuration justifiée
Toutefois, une question se pose, si l'entreprise est un succès pourquoi faire évoluer son capital ? Je pense que le COO de Cisco, Gary Moore a le mieux éclairé le sujet. VCE a accompli cette démarche alors que l'entreprise était au mieux et pouvait le faire dans une position de force. VCE a résolu le problème du cloud autonome, mais l'industrie est en train de passer à des clouds hybrides ce qui ouvre une toute nouvelle série de défis. Si VCE veut rester au top, il aura besoin de faire plus de mouvements à un rythme plus rapide, et c'est ce qui a précipité la restructuration.
EMC va se présenter comme une famille d'entreprises, dans ce cadre, VCE aura un processus de rapports simplifiés. Après la restructuration, le PDG de VCE Praveen Akkiraju fera un rapport au directeur général d'EMCI, David Goulden. Cette nouvelle structure permettra VCE à prendre des décisions plus rapides sans subir les frais généraux de plusieurs entreprises différentes. Maintenant que VCE n'est plus une petite entreprise, je pense que nous devrions attendre d'eux qu'ils commencent à acquérir des technologies et ajouter des fonctionnalités. Le PDG de Cisco John Chambers explique toujours que les entreprises les plus performantes sont celles qui peuvent évoluer le plus rapidement. Eh bien, maintenant, VCE peut se déplacer à la vitesse du cloud.
Une bonne partie des ventes d'UCS
A quoi les clients doivent-ils s'attendre? Toutes les parties concernées ont été très claires, pour elles, Vblock restera toujours un produit commun à VMware, Cisco et EMC. La société a un certain nombre de nouveaux produits à venir l'année prochaine, y compris un Vblock, version ACI, cela reste valable pour l'après restructuration. De plus, VCE est un canal très important pour Cisco, comme la jv représente désormais une bonne partie des ventes d'UCS, je m'attends à ce que Cisco continue à consacrer des ressources et du soutien à veiller à ce que tous les clients Vblock soient satisfaits. Tout client actuel ou futur de VCE doit se sentir à l'aise et certain que acette mesure a été prise avec à l'esprit la satisfaction du client et que le produit, le service et le soutien resteront de qualité supérieure, comme c'est le cas depuis le début.
Seul le temps dira à quoi la nouvelle VCE va ressembler, mais si elle a autant de succès dans la prochaine vague de cloud comme elle en a eu au cours des cinq dernières années, la société, ses propriétaires, et les clients devraient tous en bénéficier.