Près d'un million d'abonnés fibre optique, de bout en bout, en France, fin 2014
Le rapport Champsaur sur l'extinction du réseau en cuivre vient d'être publié. Il ne conclut pas alors que les pouvoirs publics ont fixé à 2022 le passage à la fibre optique pour tous.
L'Arcep publie son Observatoire du haut et du très haut débit pour le quatrième trimestre 2014 et l'ensemble de l'année 2014. Rappelons que le très haut débit, pour l'Autorité, commence avec un débit descendant de 30 Mbit/s et le haut débit se situe en dessous de ces 30 Mbit/s. L'Observatoire apporte, comme à son habitude, deux grands types de données, l'une sur les abonnements (dit « marché de détail »), l'autre sur les équipements (le « marché de gros »).
Le premier point cumule les très bonnes nouvelles. D'abord, le nombre d'abonné au très haut débit se montait au 31 décembre dernier à 3,1 millions. En hausse de 50%. Ensuite, sur ces 3,1 millions, 935 000 étaient en fibre optique de bout en bout, en hausse de 67% sur un an (+ 375 000). Pour le reste, les abonnés à des débits compris entre 30 et 100 Mbit/s progressent de 72% à 1 275 million. L'Arcep souligne le rôle du VDSL2, ouvert au 1er octobre 2013, 8 500 NRA en sont équipés et 4,9 millions de logements desservis.
Le très haut débit tire la croissance
Pour le gros des troupes, celui des abonnés au simple haut débit, inférieur à 30 Mbit/s, il se monte à 22,9 millions. Un chiffre stable sur un an, mais en recul de 290 000 sur le trimestre précédent. C'est bien la croissance du très haut débit qui tire le développement du marché, avec un total de près de 26 millions d'abonnés, 22,8 au haut débit, et 3 au très haut débit, dont pour ce dernier 1 million en fibre optique de bout en bout.
Deuxième point, l'équipement en France, en connexions haut débit ou très haut débit. Là encore, l'Arcep souligne deux très bonnes nouvelles. D'une part, le nombre de logements éligibles au très haut débit progresse de 20% sur un an pour atteindre 13,3 millions. 4,1 millions le sont vis des offres Ftth, c'est 37% de plus sur un an. Satisfaction supplémentaire, dans 63% de ces 4,1 millions de logements, soit 2,6 millions, les consommateurs disposent d'au moins deux offres d'opérateurs en concurrence. 1,2 million, précise encore l'Observatoire sont en dehors des zones très denses et 624 000 éligibles via les RIP, les réseaux d'initiative publique.
L'Arcep note également un double mouvement dans les réseaux câblés, un parc de 8,7 millions de logements. Il comprend deux catégories, l'une progresse de 17% sur un an, l'autre diminue, de 23% en un an. Dans le premier cas, on retrouve 2,627 millions de logements pour des offres comprise entre 30 et 100 Mbit/s (FttLA et HFC), dans l'autre 6 millions de logements avec des offres très haut débit supérieures à 100 Mbit/s en FttLA.