Pour Radware, la sécurité devient un argument majeur dans le marché des ADC
Le spécialiste de l'équilibrage de charge, Radware, a réalisé un chiffre d'affaires annuel 2014 de 221,9 millions de dollars en hausse de 15%. La société compte investir prioritairement dans la sécurité et le cloud.
Arrivé au mois d'août dernier comme country manager France, Karim Djamai (en photo) veut promouvoir le nouveau Radware. « Notre entreprise est basée sur la continuité d'activité et la meilleure manière d'assurer les SLA dans des enjeux de transformation numérique. Elle veut s'adresser directement aux dirigeants d'entreprise avant de proposer ses solutions d'équilibrage de charge et de sécurité, aux DSI, RSSI, ingénieurs réseau ».
Fin septembre, Carl Heberger, vice-président monde de la société, chargé de la sécurité, est venu aux Assises de la sécurité faire le lien entre les cyber-menaces, en particulier celles venues des objets connectés, et les solutions de Radware, focalisée sur les notions de disponibilité, de performance et de résilience. Ancien pilote de chasse, expert auprès du Pentagone il a occupé des postes de direction chez Barclays. Le 10 mars prochain, il vient à Paris, débattre de ces thèmes.
De plus en plus déployés comme des appliances virtuelles
La cyber-sécurité devient un axe majeur pour Radware. L'idée est d'aller, avec les ADC (Application Delivery Controller) au-delà de l'équilibrage de charge, de leur faire jouer un rôle en matière de sécurité. Ils peuvent former une couche supplémentaire de défense en plus de celui joué par les dispositifs périmétriques que sont les pare-feu ou les IPS et IDS (prévention et détection d'intrusion). Ces ADC sont également de plus en plus déployés comme des appliances virtuelles (les vADC). Les ADC physiques sont évidemment les plus courantes, dans les deux tiers des implantations, le reste concernant une combinaison d'appliances physiques et virtuelles (source : cabinet Enterprise Strategy Group).
Radware perfectionne également son coeur de métier, l'équilibrage de charge, avec Alteon NG, la dernière version de son produit phare. Elle est basée sur la garantie des SLA, la performance des applications, celles du Web notamment, la surveillance de la performance applicative. « C'est notre métier de base, on le fait bien, note Karim Djamai et en cas d'attaque on garantit aux entreprises la continuité de leurs activités. C'est cela notre nouvelle approche».
Alteon NG intégré dans les infrastructures ACI
Radware vise un point particulier, les attaques DDOS contre les datacenters on premise, un marché en croissance de 50% par an. En fait, elle s'intéresse au cloud en général et à toutes ses parties prenantes pour leur proposer sa vision de la cybersécurité et de la continuité d'activité. Elle vient par ailleurs d'intégrer ses solutions AMS Alteon NG dans les infrastructures ACI de Cisco qui les utilise dans ses propres datacenters.
Autant d'éléments pour le nouveau country manger France lui permettant de faire évoluer la filiale. Quatre secteurs sont privilégiés : banque et assurance, secteur public, services provider, télécoms. La distribution, totalement en indirect, va être dynamisée avec le recrutement d'un nouveau channel manager et le passage à trois grossistes, Infinigate rejoignant Westcon et Avnet. La stratégie se veut sélective. « J'ai défini une feuille de route qui passe par le resserrement du nombre de nos partenaires et un programme d'accompagnement » insiste Karim Djamai. La société va également mettre en place un deal registration. Enfin, Radware France recrute un avant-vente et un spécialiste des services.