Pour 75% des DSI, l'infrastructure est un obstacle à l'innovation dans l'entreprise
La digitalisation des entreprises est le grand thème fédérateur des études et des séminaires pour les DSI. Loin de l'effet de mode, il fait ressortir leurs difficultés à répondre aux besoins de l'entreprise et à résister aux pressions internes.
200 DSI grands comptes, basés en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Chine et aux Etats-Unis sont interrogés sur leurs attentes et leurs préoccupations dans une étude publiée par Vanson Bourne et commandée par Brocade. Principale conclusion, 75% d'entre eux considèrent le réseau comme un obstacle à l'évolution de l'entreprise, « le mode opératoire du réseau ne fonctionne plus » note Alain Valluy, directeur général France de Brocade. « Aujourd'hui, il faut être agile, mais la DSI est confrontée à une incapacité à faire évoluer l'infrastructure ».
Dans l'étude, les DSI citent quatre principaux obstacles dans leur évolution. D'abord les grands applicatifs (Oracle et SAP), 19% des réponses, 32% en France. Ensuite, la montée en puissance et l'évolution des datacenters, 18% du panel, 12% des DSI français. Après, la sécurité, 17% du total, 4% seulement en France. Enfin, la montée en gamme et l'évolution des réseaux, 17% également du total, et 8% des français interrogés.
L'étude insiste sur ce dernier point et demande dans quelle mesure le réseau est un obstacle dans la réalisation des objectifs de l'entreprise. Au total, 24% des DSI en font un « obstacle significatif » dans, c'est 28% en France, un « obstacle mineur » pour 52% du total, 32% en France, mais « pas du tout un obstacle » pour le quart des DSI interrogés, 40% en France. Le cloud computing est un élément aggravant. Du moins une partie du cloud, celle qui est adoptée sans l'accord des services informatiques. Ce cloud non autorisé a un impact négatif sur l'infrastructure : la DSI n'a pas la main sur les prestataires, les contrats signés, les niveaux de service.
La DSI contournée par d'autres directions
Si les services cloud sont commandés par d'autres responsables que les DSI, l'infrastructure aura un impact négatif sur l'évolution du cloud selon 43% des DSI interrogés, 52% en France. Ils ne peuvent alors prévoir ni les volumes de données qui passent sur le réseau, ni la bande passante requise. Et dans ce cas, la sécurité est en jeu pour 52% des DSI, 57% en France, dans 30% des cas elle l'est de manière extrêmement forte. Pour 25% des DSI au total et 16% en France, le fait d'être contourné par d'autres directions pour le choix des services cloud est également un motif de stress personnel.
En plus de ce contournement, plusieurs départements de l'entreprise accaparent plus particulièrement les DSI en temps et en ressources réseaux. Il s'agit d'abord des départements opérationnels, dans 47% des cas, suivis par la finance à 46%. Mais en France, le résultat est très différent. La finance avec 56% des réponses arrive en tête, l'opérationnel est à 28%. Au global et en France, les ventes arrivent en troisième position. La pression exercée par d'autres directions fait même craindre à 75% des DSI français pour la sécurité de leur emploi.
En illustration : l'architecture Fabric Ethernet de Brocade veut améliorer les flux réseau