Plus de transparence dans la gestion de l'Icann
L'Icann, l'autorité de régulation d'Internet, a annoncé hier 30 septembre qu'elle avait trouvé un nouvel accord avec le ministère américain du commerce. Le réexamen de l'engagement qui les liait depuis onze ans donne davantage d'indépendance à l'Icann et permet à d'autres pays d'exercer aussi une surveillance sur l'organisation. Depuis un certain temps, de nombreux pays souhaitaient voir se desserrer l'emprise du gouvernement américain sur l'Icann. En mai dernier, la Commissaire européenne Viviane Reding avait notamment exprimé le souhait que l'organisation devienne totalement privée et soit surveillée par un G-12 pour la gouvernance d'Internet. L'engagement signé hier prévoit que l'activité de l'autorité de régulation d'Internet soit contrôlée tous les trois ans conjointement par des membres des comités de conseil de l'organisation, par des experts indépendants et par le Ministère américain du commerce (Department of Commerce). Ce dernier continuera à s'impliquer dans le comité gouvernemental de conseil (GAC) de l'Icann bien que le nouvel accord reconnaisse à l'autorité son statut d'organisation de droit privé. Les autorités américaines disposent « d'un siège » dans le cadre de ce contrôle, a indiqué le patron de l'Icann Rod Beckstrom, l'Américain qui a pris la succession de l'Australien Paul Twomey en juin dernier. L'ensemble des vérifications effectuées sera publiquement soumis aux commentaires de la communauté internationale et il n'y aura pas de rapport livré de façon séparée au gouvernement américain, a-t-il insisté : « tout sera publiquement communiqué, voilà où réside le réel changement ».